Un détour par l’Internet
© Walt Disney Pictures
Par : Normand Pineault
6 ans se sont écoulés depuis que Ralph (John C. Reilly) a accompli son rêve de devenir un héros plutôt qu’un vilain. Il profite désormais de sa routine paisible, déambulant d’un jeu d’arcade à un autre avec son amie Vanellope (Sarah Silverman) qui, de son côté, s’ennuie. Leurs vies seront toutefois chamboulées quand un nouveau passage appelé le « WIFI » se crée dans leur monde, et que celui-ci leur ouvre les portes de cet univers infini qu’est l’Internet.
Le but de cette histoire haute en couleur est pourtant simple : trouver et acheter sur eBay un nouveau volant de course afin de sauver le jeu d’arcade de Vanellope. Toutefois, ils doivent réussir à acquérir dans cette immensité virtuelle l’argent dont ils ont besoin pour y parvenir, tout en étant également distraits par toutes les possibilités nouvelles qui s’offrent désormais à eux. Comparativement au premier film où la trame narrative touchante se concentrait sur les efforts du héros, Ralph 2.0 se perd un peu à ce moment dans une abondance de blagues sur l’utilisation de l’Internet et les tendances à la mode. On peut facilement croire que cet aspect est tout de même voulu, et qu’il s’agit en fait d’une satire afin de refléter l’image de ce qu’une partie du divertissement moderne est devenue, c’est-à-dire un défilement de couleurs, de sons et d’actions qui nous déconcentre un moment de nos objectifs, et dans lequel regorgent les placements de produits, de publicités et de messages politiques.
Malgré tout, cet amusant film d’animation réussit avec brio à nous faire rire à plusieurs reprises. L’autodérision de Disney par rapport à leur propre matériel, tel que l’univers de Star Wars ou bien l’enthousiasme exagéré de ses princesses, sont parmi les moments les plus drôles du film. La présence de la téméraire pilote Shank interprétée par Gal Gadot (Wonder Woman, Furious 7), et pour laquelle Vanellope se lie d’amitié, donne également droit à d’impressionnantes scènes de course et d’action. Et c’est sans compter aussi les clins d’œil aux vidéos de chats, de chèvres qui crient, et de célébrités éphémères qui peuplent de nos jours l’Internet.
La morale de l’histoire est un peu plus sérieuse que ce à quoi on s’attendrait d’un film d’animation pour enfants, mais rend le tout plus réaliste et appréciable au final. Pour les plus patients, à noter aussi que les deux scènes à la fin du générique sont excellentes, autant pour leur contenu que pour l’astucieuse façon dont Disney choisit de jouer avec les attentes du spectateur. Ralph 2.0 ne passera peut-être pas à l’histoire, mais vaut quand même le détour pour ceux qui désirent rire et se changer les idées.
Ralph breaks the Internet, en salle partout au Québec dès le mercredi 21 novembre 2018.
Texte révisé par : Annie Simard