Au tour de maman de briller
©Pixar
Par : Normand Pineault
14 ans après nous avoir fait découvrir avec joie cette famille de super-héros, Pixar Studios revient à la charge avec la suite de leur aventure, qui d’ailleurs reprend exactement là où elle s’était interrompue. La qualité de l’animation et du divertissement est toujours au rendez-vous, et il est bon de retrouver les voix originales de chacun des personnages, campés brillamment par des acteurs choisis non pas pour la popularité de leur nom, mais bien pour la justesse de leur voix. Les plus attentifs reconnaîtront tout de même Samuel L. Jackson dans le rôle de l’allié Frozone, de même que Bob Odenkirk, qui semble ici reprendre à notre grand plaisir son rôle de Saul Goodman de la série Breaking Bad, mais en version animée. Comme la majorité des autres œuvres de Pixar, c’est un film qui comblera toute la famille, quoique les fameux clins d’œil pour les grands se situent davantage ici du côté des responsabilités et de la parentalité.
L’histoire ne s’éloigne pas trop de ce qui avait fait la force et le charme du premier film, jusqu’à parfois en trouver quelques similitudes. Car, à la suite d’un malentendu avec les autorités, les super-héros se voient à nouveau étiquetés comme dangereux, et doivent désormais cesser leurs activités illégales. Lorsque des promoteurs visionnaires décident d’engager Elastigirl, la mère de la famille Parr, pour s’en servir comme modèle de bravoure afin de redorer la réputation des super-héros, c’est alors au tour de Bob de rester à la maison pour s’occuper des trois enfants en pleine crise de croissance. Ils devront toutefois réussir à retrouver leur force commune afin de vaincre un mystérieux et astucieux hypnotiseur.
Les scènes d’action (dont une particulière poursuite en motocyclette) sont originales et enivrantes, tandis que l’humour et la légèreté des autres scènes balancent bien le rythme de ce film qui dure quand même près de deux heures. Le court, mais agréable retour d’Edna, la rigide styliste de mode, et le jonglage de Bob avec les responsabilités de parent seul au foyer, sont parmi les plus drôles. Le bébé Jack-Jack et l’apprentissage de ses nouveaux pouvoirs volent par contre la vedette aux autres dans ce film, ce qui n’est pas sans nous rappeler l’effet que nous avait fait un certain Mini-Groot l’an passé.
Quoique le film aurait peut-être gagné à consacrer davantage de temps sur les actions de la famille réunie plutôt que sur celles de la mère seulement, The Incredibles 2 demeure un divertissement satisfaisant, pour les petits comme pour les grands, qui nous fait ironiquement décrocher et oublier notre propre routine le temps d’une animation de qualité.
Texte révisé par : Annie Simard