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We Call It Tango à Montréal

Un retour dans le temps, le temps d’une soirée

We Call It Tango
Crédit photo : Fever

Par Lucia Cassagnet

Vendredi soir, la chaleur qui accable Montréal depuis quelques jours s’est immiscée dans le quartier du Mile End, à l’intérieur du Théâtre Rialto. Le spectacle We Call It Tango, présenté par Fever, était digne des températures chaudes de l’Argentine, pays d’où vient cette danse.

La soirée a commencé avec Jesse Plessis, le pianiste, tout seul sur la scène avec son piano. Dès que les premières touches de musique ont décollé, la salle s’est tue. C’est alors que l’émerveillement de la musique argentine a rempli la salle. Cette première oeuvre a tout de suite charmé les nombreux spectateurs.

Puis, une trame sonore enregistrée part et nous guide pour tout le reste de la soirée. We Call It Tango c’est plus qu’un spectacle de danse, c’est une histoire de détermination, de tragédie, mais surtout, d’amour.

Comme deuxième instrument on voit apparaître le violon, joué avec brio par Nadia Monczak. À 2, le pianiste et la violoniste nous font voyager vers le sud, très loin jusqu’au fond du continent américain, vers les rues de Palermo en Argentine.

La musique a eu une place égale à la danse tout au long de la soirée. Par moments, la danse s’est arrêtée pour laisser place aux chansons du tango. Mais aussi, parfois c’était la musique qui prennait une pause pour laisser les danseurs glisser à travers le sol, laissant le son de leurs pieds par terre remplir la salle.

Une danse silencieuse qui parle beaucoup

Le tango est une danse qui se danse à deux. Les mouvements circulaires formés par les pieds suivent toutes sortes de directions et des cadences qui changent, vont parfois plus vite, parfois doucement, se languissant. Le tango est silencieux, la musique couvre habituellement le son des pieds sur le sol et les respirations des danseurs. Personne ne parle durant le tango mais pourtant, pour une danse qui est souvent improvisée sur quelques pas de base, les danseurs se disent tout ce qu’ils ont à se dire.

Vendredi soir, Francis Cloutier et Missy Tsolova ont raconté l’histoire du narrateur à travers leurs pas, sans dire aucun mot. Et tout le monde a compris jusqu’aux plus petites émotions que les danseurs ont amené sur la scène.

Le spectacle We Call It Tango présente un tango argentin authentique, qui nous fait voyager dans les rues en brique de Buenos Aires. Il nous fait découvrir cette danse qui fait le tour du monde depuis une centaine d’années, amenant de l’amour et de la sensualité partout où elle dépose ses pieds rythmés.

We Call It Tango revient à Montréal le 23 novembre. Pour des billets, c’est ici.

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