Pas brouillon, juste ben ben bon!
©Vivien Gaumand/Juste pour rire
Je ne vous le cacherai pas, j’aime Yannick De Martino depuis sa participation à la 3e édition de l’émission En route vers mon premier gala Juste pour rire. Son humour hors du commun, son look unique et son air un peu dans les vapes m’ont charmée dès les premiers instants. J’étais donc intriguée de voir ce que l’humoriste allait présenter à la Place des Arts en ce mercredi soir. C’est donc armée de toute mon objectivité que je suis entrée dans la Salle Claude-Léveillée.
C’est dans une salle comble que j’assistais au «rodage du rodage» de son show. Yannick en fait l’annonce dès le début. C’est donc sans surprise que l’on assiste à ce qui constituerait son spectacle. L’humoriste nous raconte les blagues qu’il n’y inclurait pas, les bouttes coupés. Et malgré qu’elles puissent être les moins bonnes blagues, les spectateurs rient de bon cœur et avec raison. Vient ensuite la partie vulgaire de l’heure, au cours de laquelle Yannick s’adresse à la foule comme si elle était une amie avec qui il brainstormait. Il nous livre un répertoire de blagues douteuses et vulgaires à souhait, appréciées du public.
©Vivien Gaumand/Juste pour rire
L’humoriste parle des nains, de ses peurs, des animaux, de Dieu, de café de chats, de sa télésérie positive, de son rôle de papa et j’en passe, le tout parsemé de jeux de mots, aussi naïfs que savoureux comme lorsqu’il mentionne que le pluriel de Mahée Paiement est Mahée Virement Intérac. Sans connaître le contexte, bien sûr que la blague peut paraître insignifiante, et possiblement que certains n’en penseront pas moins, mais voilà, l’explication est donnée. Il s’improvise slameur le temps d’un instant. Les spectateurs étaient particulièrement expressifs, faisant une intervention après l’autre, avec lesquelles Yannick a su jongler avec aisance au son des rires francs qui ont retenti jusqu’à la fin du spectacle.
Brouillon est bien choisi comme nom. On assiste à l’élaboration, à l’ébauche, de ce qui constituera sans doute un excellent one man show, que le public accueillera assurément avec le même enthousiasme dont il a fait preuve ce soir. Yannick De Martino peut sembler tomber dans l’humour innocent, sans réel contenu, mais les amateurs d’humour fin et subtil y trouveront leur compte. Pour le découvrir et vous faire votre propre idée, sachez qu’il sera en représentation samedi prochain.
Texte révisé par : Louise Bonneau