Un nouvel enquêteur entre en scène
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Par : Johanne Mathieu
Un tout nouvel inspecteur vient de faire son apparition dans la littérature policière : l’enquêteur berlinois Nils Trojan, créé de toutes pièces par la plume de l’écrivain Max Bentow. Ce dernier en est à son premier roman, L’oiseleur, publié chez Édito, un premier tome qui s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires déjà. Une série qui promet.
Inspecteur de la brigade criminelle, Nils Trojan traverse une période pour le moins difficile. Divorcé et père d’une fille unique, il consulte une psychologue, Jana Michels, afin de surmonter ses crises d’angoisse. Loin de faire taire celles-ci, il doit faire face à une affaire complexe et inquiétante : un psychopathe sévit et sème la mort à Berlin. Sa signature : il laisse le corps de ses victimes affreusement mutilé, recouvert de plumes, le crâne rasé et un cadavre d’oiseau déposé dans la plaie mortelle. Les victimes de l’oiseleur ont toutes un point en commun : elles sont jeunes et arborent une épaisse et ondoyante chevelure blonde… Tout comme Jana. Une course contre la montre commence alors pour Trojan, qui doit arrêter à tout prix le dangereux psychopathe. Mais combien de morts faudra-t-il avant que l’enquêteur ne puisse coincer l’assassin?
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Max Bentow n’a absolument rien à envier aux grands maîtres du roman, comme Patricia Cornwell, Henning Mankell ou Michael Connelly. Et il connaît la recette d’un bon thriller. On se retrouve dans l’action du début jusqu’à la toute fin du livre. Ici, aucune place pour le flafla inutile. Plus les pages défilent, plus l’histoire se corse et s’intensifie, l’auteur n’épargnant aucun détail scabreux à son lecteur. On est constamment sur le qui-vive, les liens se font et se défont pour en arriver à une fin imprévisible. L’auteur parvient brillamment à mêler les cartes et la tension est constante.
Quant au personnage central, alors que nous sommes habitués à des personnages d’enquêteurs forts et sûrs d’eux, Bentow nous dépeint un inspecteur insomniaque, en proie à l’angoisse et à la peur, se questionnant constamment. Et on s’y attache à ce personnage imparfait, aux prises avec des problèmes émotionnels et relationnels. D’ailleurs, l’angoisse est tout au cœur de cette intrigue, puisque chaque personnage de ce roman, homme ou femme, doit y face, chacun à sa façon. « Nos peurs peuvent nous dominer et modeler notre comportement. On doit y faire face. C’est la seule manière de reprendre le dessus. » Eh bien, cette angoisse qui crée un climat étouffant dans cette œuvre déroutante et bien ficelée ne vous empêchera aucunement de dévorer ce livre en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Une entrée en la matière tout à fait réussie pour Max Bentow.
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