Le grand poète des temps modernes
© François Daoust/MatTv.ca
Par : Christian Gaulin
Qu’est-ce qui pouvait bien rendre les gens heureux vendredi soir? Bien évidemment, le spectacle de Tire le coyote présenté dans le cadre des Francos de Montréal! Okay, mettons une chose au clair tout de suite… Mon article ne sera pas impartial parce que j’aime l’artiste. Malgré tout, j’ai du jugement. Je sais reconnaître les bons coups et les moins bons coups, quand il y en a.
C’est dans un décor sobre, mais avec une scène bien remplie, que nous a accueilli Tire le coyote, Benoît Pinette de son vrai nom. L’auteur-compositeur-interprète était accompagné pour l’occasion de 11 personnes sur scène dont 5 musiciens et un choeur formé de 6 membres. L’homme a une voix unique bien à lui. De plus, il sait jongler avec les mots pour nous toucher droit au coeur et à l’âme.
Tire de coyote se promène avec sa tournée Désherbage depuis 18 mois, qui découle de son album du même titre paru en septembre 2017 et qui l’a littéralement sorti de l’ombre. Il était grandement impressionné de se produire au Théâtre Maisonneuve dans une salle comble et il en a remercié chaleureusement son public et ce plus d’une fois au cours de la soirée.
La soirée a commencé en force avec l’un de ses plus grands succès Tes bras comme une muraille. L’artiste a enfilé les pièces de l’album, tout en ayant pris soin de nous réserver quelques belles surprises. D’abord, le choeur formé de 6 sublimes voix est venu ajouter une touche angélique aux chansons de l’artiste avec des harmonies magnifiques.
L’homme nous a confié que la poésie n’avait pas assez de place dans notre société d’aujourd’hui. Pendant ses spectacles, il aime prendre un moment pour la mettre en valeur en invitant des amis. Cette fois, il avait invité une grande dame, une grande actrice, sa nouvelle amie Louise Latraverse à livrer un extrait d’un poème qu’elle affectionne, du poète Claude Beausoleil.
Cette surprise en cachait une autre de taille, puisque Tire le coyote proposa à Louise Latraverse de s’asseoir sur un tabouret placé sur la scène. Il nous a révélé que la chanson La légende du cheval blanc créée par Claude Léveillée en 1991 avait été écrite pour Louise. Il a choisi de la lui interpréter, accompagné d’une de nos grandes pianistes, Alexandra Stréliski. Ce fut un moment grandiose et fort émouvant pour le public et encore plus pour madame Latraverse, qui n’a pu retenir ses larmes.
Alexandra Stréliski et Tire le coyote ont eu récemment un coup de coeur professionnel l’un envers l’autre. Pour l’occasion, ils ont choisi de nous interpréter en version piano-voix la pièce Le ciel est backorder, un autre moment de grâce à cette soirée soirée déjà fabuleuse. Et vient s’ajouter à cela ma pièce préférée de l’artiste Chanson d’eau douce, magnifiquement interprétée par Tire le coyote, accentuée par les belles harmonies de voix du choeur. Que demande de plus?
Tire le coyote est définitivement l’un de nos grands poètes des temps modernes, un trésor national, que nous ayons la chance d’avoir. À travers sa poésie, l’homme nous transmet sa sensibilité, son amour des mots et de la langue et sa tendresse. Tout ça, mélangé à une grande dose d’humour que je ne lui connaissais pas. Ce fut clairement l’un de mes spectacles coup de coeur de l’année.
Cette superbe soirée avait bien débutée avec Émilie Clepper en première partie de Tire le Coyote. Cette jeune femme, d’abord inspirée par la musique folk américaine, nous a présenté 6 chansons en français découlant en grande partie de son album Émilie Clepper et la grande migration paru en septembre dernier. Accompagnée de 3 musiciens, elle a su nous émouvoir avec ses textes poignants et son grain voix aux tonalités de Piaf.
Pour suivre les activités de Tire le coyote, consultez son site web officiel et sa page Facebook.
Pour en découvrir davantage sur Émilie Clepper, visitez son site web officiel et sa page Facebook.
Crédit photo © François Daoust/MatTv.ca