Nostalgie précieuse
Par : Annie Dubé
Vendredi soir, c’est à guichet fermé que se sont rassemblés à La Maison Symphonique des mélomanes pas comme les autres! Eh oui, il s’agissait en fait d’un public hybride, qui se réunit plus ou moins rarement, c’est-à-dire, des cinéphiles amoureux de musiques de film! L’univers symphonique du cinéma : voilà un concert de l’Orchestre FILMharmonique, sous la direction du chef Francis Choinière, qui se distingue de la programmation classique habituelle de la Place des Arts.
Cet orchestre atypique de musiciens, composé d’une trentaine de talentueux individus, possède un je-ne-sais-quoi qui diffère de la plupart des ensembles professionnels qui ont l’habitude d’offrir des concerts dans cette splendide salle. On y sent une certaine individualité chez chacun de ses membres, plutôt qu’un ensemble uniforme et sans personnalité dans un trop-plein de décorum. Le grand responsable est peut-être ce qu’on appelle : la passion, qui se lisait sur plusieurs visages sur scène, en plus du dandinement de certains sur leur siège.
Le pouvoir nostalgique des musiques de cinéma
Vêtu de son distingué veston, le chef Choinière et le premier violon ont particulièrement occupé la scène avec leurs présences, en plus d’un pianiste et d’une flutiste qui sont venus éblouir le public en compagnie de l’ensemble, avec des musiques cinématographiques chères à l’auditoire, lors de divers solos remarqués.
Allant de thèmes classiques comme ceux des des films Psychose et La Panthère Rose, en passant par une musique de Hobbits venue tout droit de la trilogie Le Seigneur des anneaux, sans oublier la magnifique Suite tirée des Mémoires d’une Geisha, ou encore l’impressionnante Rhapdosie sur un thème de Paganini de Rachmaninoff : la programmation a comblé l’oreille attentive des spectateurs, qui ont bravé le froid polaire pour venir communier autour de leur amour du cinéma et de ses plus belles trames sonores.
Le compositeur québécois François Dompierre était également à l’honneur lors de ce spectacle, avec non pas une, mais deux pièces, dont la magnifique Augustine.
L’orchestre a eu droit à de belles ovations en fin de spectacle, à un point tel qu’il a accepté de faire deux rappels pour les amateurs qui l’applaudissaient chaleureusement, incluant un réel ver d’oreille qui m’habite depuis deux jours : l’air du magnifique tango de Al Pacino tiré du film Parfum de femme.
Des ciné-concerts à surveiller
Avis aux mordus : des ciné-concerts auront lieu prochainement avec projection de films sur un écran géant. D’abord, le 3 mars (Le Seigneur des anneaux : Le Retour du Roi) et par la suite, les 19 et 20 mai (Star Wars : Épisode VI). À entendre la réaction de l’occupante du siège devant moi, je pense que plusieurs risquent d’être au rendez-vous lors de ces occasions spéciales à venir. Pour tous les détails, consultez le site du FILMharmonique.
Crédit de couverture : Tam Photography
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