Le poète des temps modernes
Par : Mylène Groleau
Pour Daniel Bélanger, c’était, vendredi le 17 juin, une première soirée de deux à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts lors de la 34ième édition des Francos. La seconde soirée étant samedi le 17 juin. Il n’y a pas meilleure façon de finir la semaine et ce, magistralement.
Salle comble et obnubilée par l’artiste intemporel. Une soirée où la nostalgie de ses premiers albums a croisé la découverte de son dernier. Une exquise rencontre. Un moment inoubliable.
Retour à la musique
Une ouverture majestueuse en sonorisation d’opéra pour la levée du rideau sur Daniel Bélanger dans l’attente de nous faire découvrir son univers musical entouré de ses musiciens qui nous éblouiront tout au long du spectacle avec leurs rythmes et solos instrumentalistes.
Pour les mélomanes dans la salle, un moment unique et complètement magique.
Philippe Brault à la basse, Jérôme Beaulieu aux claviers, José Major à la batterie et Guillaume Doiron à la guitare ont revisité les classiques et les dernières chansons de l’album Mercure en mai avec un plaisir perceptible jusqu’au balcon.
Côté technique
Le seul petit bémol au niveau sonore où le niveau musical enterre, a beaucoup d’occasion, la voix talentueuse de Daniel. En fermant les yeux, toutefois, on se laisse transporter par la musique qui nous ramène, alors, à l’essence du spectacle et la voix unique de l’interprète.
Des passages obligés mais qui ne ternissent pas l’appréciation finale de la soirée. Ce n’est certes pas cela qui ruinera ce moment précieux.
Avec un décor à priori simple, celui-ci a pris vie sous nos yeux tout au long de la progression de la soirée. Des animations qui ont illuminés les récits de l’auteur.
Le triomphe d’une perruche, quant à lui, en a fait la démonstration avec l’utilisation de l’écran derrière la scène ainsi que des écrans sur barres fixes dans lesquels étaient projetés des musiciens et un maestro divertissant le public durant le récit musical.
Douze albums plus tard
Mercure en mai est le douzième album de Daniel Bélanger qui a fait surface en octobre de l’an dernier. Avec des chansons tout aussi percutantes que celles entendues dans ces albums antérieurs, la salle a dansé, applaudis, chanté sur des titres composés et écrits par la plume de l’artiste de grands talents.
Passant de Soleil levant en ouverture de spectacle, Il faut s’accorder, Dormir dans l’auto ainsi qu’Au vent des idées issus de son dernier album, une soirée qui jumèle des succès des albums Rêver mieux, Quatre saisons dans le désordre, Paloma et Traveling.
Avec les titres: Chante encore, Sortez-moi de moi, Il y a tout à faire, Imparfait, Te quitter, Intouchable et immortel, Dans un spoutnik, Respirer dans l’eau, Les temps fous, Le triomphe d’une perruche, Tu peux partir, Les deux printemps et Fous n’importe où on fait chanter et danser la foule.
Deux rappels se sont ajoutés à cette longue liste de chansons. Dire sans tout dire, Rêver mieux et, puis, seul sur scène, guitare à la main, il a terminé la soirée avec La folie en quatre. Un solo que l’on ne voulait certes pas qu’il finisse. Même Daniel Bélanger étirait les vocalises au plus grand plaisir de son auditoire.
J’entends tout ce qui joue
Daniel Bélanger est, dans la culture de la langue française, le timbre de voix qui transpose, en image, la poésie de ses mots et de ses écrits. Il a acquis sa notoriété dès ses tout débuts et ce, avec un public fidèle qui le suis d’albums en albums, recherchant les subtilités qui le définisse.
Vous avez manqué cet évènement ? Vous pouvez toujours, près de chez-vous, participer à sa tournée. Vous passerez un agréable moment.