un magazine web axé sur la culture d’ici

BEAT en mission à la Place des arts

L’ABC du progressif des années 80

Crédit photo : page Facebook de l’artiste

Par : Serge Guay

Le mouvement de musique progressive a prit forme à la fin des années 60 avec des groupes comme Pink Floyd, Yes, Genesis et King Crimson. Au tournant des années 80, certains groupes se tournaient vers un style plus Pop et pour ce qui est de King Crimson, le fondateur Robert Fripp et le batteur Bill Bruford recrutaient de nouveaux membres, soit le guitariste et chanteur Adrian Belew (Frank Zappa, David Bowie) et le bassiste Tony Levin qui a contribué avec un nombre imposant de musiciens et chanteurs.

S’ensuivit une trilogie d’albums, Discipline (1981), BEAT (1982) et Three of a perfect pair (1984), qui auront marqué le style progressif ainsi que la musique des années 80.

Ce soir BEAT se donne comme mission un retour sur ces trois prolifiques albums. Piloté de deux de leur créateurs Adrian Belew et Tony Levin, qui ont cette fois recruté, à la guitare Steve Vai (Frank Zappa, Whitesnake, David Lee Roth) ainsi que le batteur Danny Carey (Tool).

Crédit photo : page Facebook de l’artiste

À guichets fermés et devant une foule affamée, ils se présentent un à un sur la scène devant la première ovation debout de cette prometteuse soirée. Neurotica et Neal and Jack and me sont lancées dans toute leurs harmonies et complexités.

Avec son humour indissociable, Belew nous souligne avoir débuté avec les plus faciles a exécuter et que les prochaines seraient plus difficiles. D’une ambiance exotique avec Sartori in Tangier par la déroutante Dig Me, le groupe BEAT nous offre une cohésion musicale qui défie toute logique. Les titres Industry et Larks’ Tongues in Aspic (Part III) viennent clore cette première partie sous une des nombreuses ovations déjà servies du public.

L’attendue retour de la bande débute avec Danny Carey seul sur scène avec des percussions. Baguettes en mains, Adrian Belew le rejoint et se dessine la pièce Waiting Man. Suit The sheltering sky ou Steve Vai soulève la foule avec un impressionnant solo de guitare. Au tour de la percussive basse de Tony Levin qui introduit Sleepless. Les ovations se multiplient de titres en titres et la chanson Frame by frame, où Danny Carey y va avec une cadence démesurée à la batterie, amplifie cet excitation plus que palpable parmi la foule. De la douce et splendide Matte Kudasai à la très attendue Elephant Talk, on nous prépare à une massive finale avec Indiscipline.

Crédit photo : page Facebook de l’artiste / Jon R. Luini – Chime

En rappel une surprise de taille…la pièce Red, qui est parue il y a 50 ans, subjugue la foule ébahie. Ils enchainent ensuite avec la populaire et troublante Thela Hun Ginjeet. Ce qui conclut cette inoubliable soirée pour tous les fans de cette trilogie d’albums qui ont marqués la musique progressive des années 80.

Le groupe BEAT s’est donné comme mission de reprendre le chef d’œuvre qu’a été cette trilogie et d’en faire un cadeau aussi apprécié qu’inespéré. Cette musique et cette soirée aura été et restera marquante dans la mémoire de tous! Merci aux quatre membres de BEAT!

Vous pourriez être intéressé par ces articles :

Calum Scott nous fait vivre une montagne d’émotions

Extreme et Living color à Montréal