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La douceur brutale de Mogwai

Au Pied du Volcan Prêt à Imploser

Crédit photo : Yagub Allahverdiyev /Mattv

Par : Marin Agnoux

Aux portes du Théâtre Beanfield, ce dimanche 13 avril, les gens se retrouvent. C’est la fin de semaine, et juste avant d’en commencer une autre, pendant ce court moment de légèreté, nous sommes là, prêts à assister au rare concert de notre groupe de Glasgow tant aimé : Mogwai.

Après les premières parties : Ye Gods, aux mains de ses machines et de ses expériences électroniques, puis le groupe Brainiac, avec leur rock plus que excentrique, le public est lancé. On n’attend plus que nos amis écossais pour poser les pieds sur la scène.

God Gets You Back, le premier titre de leur dernier album, résonne à peine sont-ils arrivés dans la salle. Le son enlace les murs, embrasse les peintures du siècle dernier et vibre jusqu’à nos oreilles. Les claviéristes, face à face sur leurs synthétiseurs, et les tendres saturations des guitares envoûtent le public dans des mélodies transcendantes.

Crédit photo : Yagub Allahverdiyev /Mattv

Les cinq artistes, humbles, sont calmes, concentrés sur leur musique. Il y a très peu de dialogue. Leur sérénité engendre une expérience immersive que rares pourraient décrire. Les morceaux s’enchaînent : Hi Chaos, Fanzine Made of Flesh, Take Me Somewhere Nice… Tout paraît apaisé. Mogwai s’est adouci avec le temps et ça leur va bien ! Le groupe de post-rock au son lourd et pesant s’est transformé en une douceur brutale, plus lente, plus progressive.

On s’en doutait, mais tout cela nous cachait bien quelque chose. Comme un volcan endormi, le groupe se préparait. Après quelques mots du frontman Stuart Braithwaite, et l’annonce qu’il ne reste plus que deux morceaux pour ce soir, les Mogwai d’antan sont là. Le concert, si bien préparé, amenait finalement le public tout du long à ce sommet, juste avant de rentrer en éruption.

Crédit photo : Yagub Allahverdiyev /Mattv

La beauté des couleurs vives emportée par les harmonies des trois guitares, le son cru des baguettes frappant la batterie, et le chant rauque des cordes de la basse, Mogwai finit en beauté. La légende disait vrai, leurs concerts se terminent toujours en larsen.

Crédit photos : Yagub Allahverdiyev /Mattv