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Natalia Lafourcade au FIJM

Concert intimiste et en communion avec le public

Crédit photo: Productionsnovak

Par : Marie-Christine Jeanty 

La cancionera mexicaine Natalia Lafourcade a donné jeudi 26 juin, le premier des deux concerts présentés au Festival international de jazz de Montréal.

La communauté mexicaine plus largement hispanophone de Montréal était présente en très grand nombre.

L’atmosphère était fébrile avant son entrée solonelle sur la scène tenant une fleur d’une main et une petite valise noire de l’autre. Celle-ci lui a servi de repose-pied lorsqu’elle s’est installée sur l’unique chaise placée au centre de la scène sur une plateforme drapée de rouge, baignée d’une lumière chaude.

La table était mise pour une soirée intimiste malgré la une salle Wilfrid-Pelletier remplie presque à 100%.

Crédit photo: Productionsnovak

Il faut de l’âme et du talent pour nous faire oublier que nous sommes à la Place des Arts. Natalia Lafourcade, de passage à Montréal pour la deuxième fois en seulement trois ans, n’en manque certainement pas. Elle a su créer une synergie inégalable avec son public, tout cela sans quitter sa chaise, sa guitare étant devenue une véritable extension d’elle-même.

Le public, en grande partie, la gente féminine, a agrémenté de très jolis chœurs les morceaux comme En el 2000Tú sí sabes quererme et El palomo y la negra. Un des rares titres  du concert de jeudi tiré de son plus récent album, Cancionera, paru plus tôt cette année. Elle a beaucoup plus puisé dans ses disques De todas las flores (2022) et Musas (2017).

Crédit photo: Productionsnovak

C’était vraiment une soirée incroyable où, elle a également joué ses succès (l’incontournable Nunca es suficiente), rendu hommage à celles qui l’ont précédée (en reprenant La llorona) et où elle a clamé avec force le droit à la vie, l’abolition des frontières et l’avènement d’un monde où il y aurait plus d’empathie (Un derecho de nacimiento).

Le concert s’est achevé avec une version plus lente de son succès, Hasta la Raiz. Alors que la salle l’ovationnait, est entré sur scène Maurin Auxéméry, directeur de la programmation du FIJM pour la remise (surprise) à l’artiste du prix Ântonio Carlos Jobim. Ce prix, célébrant chaque année une figure ayant marqué la scène musicale globale, est auparavant passé entre les mains notamment d’Amadou & Mariam et de Youssou N’Dour.

Le public se rappellera de cette soirée où a eu lieu une demande en mariage, rien de moins!