Deux albums emblématiques à l’honneur
Par : Martin Postel-Vinay
En ce 8 juillet, le Festival international de Jazz de Montréal vient à peine de s’achever, et si les Montréalais ont été bien servis musicalement, les plus gourmands en redemandent encore.
Les Pixies l’ont bien compris : ils nous offrent non pas une, mais deux soirées exceptionnelles au MTELUS. Le premier soir, le groupe revisite en intégralité Bossanova et Trompe le Monde, le second est lui consacré à leurs classiques. De quoi satisfaire toutes les faims.
On se retrouve pour le premier concert afin de se plonger entièrement dans ces deux albums qui ont marqués le rock des années 90. Bossanova nous enveloppe dans des ambiances brumeuses aux accents surf rock, tandis que Trompe le Monde déploie une énergie plus brute, nerveuse, presque punk. Deux facettes du groupe, complémentaires, jouées ici dans leur intégralité.
Le public est chaud bouillant. Fans de longue date comme nouveaux venus se retrouvent dans un MTELUS plein à craquer. Les sourires sont sur toutes les lèvres, et l’impatience est palpable. Ca se comprends, car les Pixies n’étaient pas venus à Montréal depuis 2019.
Sur scène, ils font ce qu’ils savent faire de mieux : livrer une performance brute, directe, sans fioritures. Les guitares hurlent, les amplis saturent, Frank Black impressionne toujours autant par sa voix singulière, sincère et puissante.
La rythmique, portée par la basse et la batterie, est d’une efficacité redoutable. Le son est massif, précis et résonne dans nos tripes.
La scénographie est simple mais bien pensée : une légère fumée, des éléments rappelant l’univers du groupe, et une disposition qui laisse personne en retrait. Ils interprètent à merveille leur projets qui nous font passer par toutes les emotions. Malgré une présence scénique assez statique, la fosse explose : danse, chante à tue-tête, se saute dessus, et montre tout son amour au groupe de Boston.
En bref, quel bonheur de voir le groupe original aussi consistant après 40 ans de carrière. Les Pixies, qui ont influencé des légendes comme Nirvana ou Radiohead, prouvent qu’ils sont toujours capables de faire trembler une salle.
Ce soir, deuxième service avec un set consacré à leurs classiques.
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