L’humour montréalais à l’honneur!

Par : Marie-Christine Jeanty
L‘OFF JPR, la formule renouvelée du Zoofest donne une plateforme à l’humour local ainsi qu’aux humoristes moins connus de faire leur premières armes devant le public montréalais qui a la réputation d’être très accueillant. Toute la semaine, formule 100% MTL avec un.e hôte différent tous les jours a lieu. J’ai pu assister au jour 2 avec l’humoriste aguerri, d’origine congolaise, Eddy King. Eddy a ouvert la soirée avec brio en faisant dans l’autodérision sur son poids, sur la vieillesse et la peur d’être en décalage avec la jeune génération en parlant de situations vécues avec une de ses filles. Eddy King est un habitué de la scène où il brille et sait habilement mettre la table pour ses invité.e.s dont la nouvelle venue sur la scène du Festival, Claudia Napoléon.
Le pacing de la soirée était parfait car celle-ci n’a pas eu l’ingrate tâche de commencer la soirée comme c’est trop souvent le cas avec les nouveaux talents. Elle a été placée entre deux humoristes apprécié du public qui les connaissent déjà et savent connecter rapidement avec les gens qui les découvrent pour la première fois. D’abord, l’humoriste d’origine camerounaise vivant à Québec, le très rigolo Steve Biko et Jean-Michel Élie d’origine haïtienne.

J’avais découvert Biko, grâce à la Fondation Dynastie en 2024 lors d’un showcase. Il surfe beaucoup sur la thématique de l’immigration, du choc culturel, de l’emploi de préposé aux bénéficiaires avec des touches plus salées qui a plu au public présent au Studio TD. Vient le tour de Claudia, on voit le potentiel comique, elle a clairement un talent mais il lui faut prendre de l’aisance scénique mais ça viendra. Puis, arriva Jean-Michel Élie avec son style plus nonchalant et son grand sens de l’autodérision qui plait à tout coup.

Les fous rires se sont poursuivis avec Dolino, l’humoriste d’origine congolaise est très apprécié du public. Lui que nous avons d’abord connu lors de soirées Bad Boys du Rire. Dolino a de la facilité à faire rire le public sur des sujets qui peuvent parfois paraître anodins. Il est d’un naturel sur scène. Cela dit, pour les gens qui l’ont vu souvent comme moi, il faudrait un peu renouveler son matériel. Soulignons que Dolino brille de plus en plus à l’international, il revenait tout juste d’une tournée où il assurait la première partie de Gad Elmaleh qui est d’ailleurs de passage dans la métropole (où il a jadis habité). Une soirée où le public très réactif a pu rire et se détendre grâce au talent local et félicitations encore à Eddy King pour l’animation.
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