Le MTELUS comme une aire de jeu

Par : Bérénice Lemarié
Ce soir, la scène du MTELUS appartient à l’auteure-compositeure-interprète québécoise Ariane Moffatt, accompagnée de ses fidèles musiciens, chacun ici pour présenter le nouvel album sorti en 2025, Airs de Jeux.
Le bal est ouvert par Lia Kuri, pop star montréalaise déjà très assurée. Elle présente son album Motherland, dans lequel elle interprète la voix de la nature. Sur scène, le projet prend encore davantage forme. Elle lui donne vie grâce à sa voix et son interprétation affirmée qui nous donnent envie d’en savoir plus sur son univers. On pourra la retrouver également avec son groupe Afternoon Bike Ride au Québec et ailleurs.

À peine voit-on apparaître son ombre au coin de la scène que le public s’exclame. Il l’attendait, il voulait la retrouver. Ariane Moffatt, en entrant sur scène, regarde son public comme de vieux amis, et elle aussi, elle est bien contente de les retrouver. Dans une ambiance teintée d’influences des tubes des années 1980, son groupe et elle entrent dans un jeu de rôle au milieu d’une scène aux décors et aux couleurs étincelantes. Elle nous livre une performance tantôt rêveuse, tantôt électrique, mais surtout, dans une immense joie et bonne humeur.
Il y a, dans la salle, une dynamique étonnante : Ariane laisse son public performer autant qu’elle ce soir. Parfois, on croirait que c’est elle qui est venue nous voir au MTELUS ! Ce qui ressort de cette prestation, c’est cette si belle relation que l’interprète entretient avec son public. Sur le titre Poussière d’Anges, elle n’a qu’à dire : « Il n’y aurait pas une petite lumière ? », et voilà la salle illuminée par les flashs de téléphone du public ! De tous les âges et tous les genres, famille, couple, ou amis, chacun a une histoire avec Ariane. À tout un chacun, elle semble avoir apporté son petit quelque chose. On dansera tous, au gré des mélodies de Je veux tout, L’amour Le Danger, Jouer, ou encore Miami.

Au milieu du concert, elle s’offre la compagnie et le soutien des voix de quatre choristes, dont Lia Kuri (à nouveau) et l’interprète québécoise Rose Perron, ainsi que Marie-Pierre Arthur et Claudia Bouvette. À cinq alors, elles interprètent Copenhague et Poussière d’Ange sans musiciens cette fois-ci. Au sujet de ceux qui l’accompagnent, il leur faut un mot aussi. Avec une technique parfaitement au point, ils renforcent la présence d’Ariane, et s’enthousiasment autant qu’elle ce soir. On reconnaîtra Guillaume Guilbault au clavier, Fabienne Gilbert à la basse, et Maxime Bellavance à la batterie. Dans leur groupe, on sent une complicité charismatique qui nous fait hérisser les poils. Et sur scène, elle danse, elle chante, mais surtout, elle joue avec ses créations, comme dans son album!

Le temps passe vite, Ariane est déjà là depuis un bon moment. Nous en sommes maintenant sûrs, la scène est son terrain de jeu. Pour un dernier rappel, elle invite l’artiste Le Belladone à s’amuser avec elle sur Jouer. Après ça, nous garderons en tête les couleurs, la joie, et la tendresse d’Ariane, que nous emporterons un peu partout avec nous. Si son art ne peut être le style de tous, son énergie, elle attrape tout le monde.
Notons la recette d’Ariane Moffatt : beaucoup d’amour, un peu de joie, un peu de danse, un peu d’amitié, et surtout, beaucoup de jeu.
Crédit photos : Kader Bouderbal / Mattv



















