Papa Roach à la Place Bell : un concert explosif, entre nostalgie et message d’espoir
Papa Roach était de passage à la Place Bell pour une soirée marquante où énergie brute, retour aux sources et prise de parole sur la santé mentale se sont côtoyés. Le groupe, venu célébrer les 25 ans de l’album Infest, a présenté cinq titres issus de ce disque phare, très attendu par les fans.
Le spectacle s’est ouvert sur une grande toile blanche arborant la désormais célèbre croquerelle. Aux premières notes de Even if it kills me, le rideau est tombé, révélant une scène déjà en pleine effervescence : écrans géants, colonnes de fumée, effets pyrotechniques, et un groupe déterminé à livrer une performance intense. L’accueil était chaleureux, les spectateurs enthousiastes à l’idée de revoir Papa Roach, quelques mois seulement après une brève présence dans la province cet été. Visiblement touché, le chanteur Jacoby Shaddix a affirmé : « Je suis loin de ma maison, mais vous me faites sentir comme si j’y étais, et vous le savez, ça fait tellement du bien d’être de retour à la maison. »
Papa Roach : Bienveillance et douceur
Avant d’entamer la pièce Liar, lorsque Shaddix a demandé au public s’il était prêt à « passer au prochain niveau ». L’intensité s’est ensuite adoucie pour laisser place à un segment plus introspectif, centré sur la santé mentale — une thématique que le groupe porte depuis plusieurs années. Une vidéo projetée sur l’écran géant rappelait que 720 000 personnes se suicident chaque année et soulignait l’importance de briser le silence. Papa Roach a mentionné qu’un dollar par billet vendu est remis au Centre for Addiction and Mental Health (CAMH) ainsi qu’à la ligne d’intervention 9-8-8 Canada, un geste que les musiciens considèrent essentiel compte tenu de l’impact que leur musique a eu sur de nombreux fans.
À la demande du chanteur, la Place Bell s’est illuminée de milliers de téléphones pendant l’interprétation de Leave a Light On (Talk Away the Dark), accompagnée de l’image d’une bougie. Une minute de silence a suivi, avant de revenir avec une chanson forte comme Scars. Le ton a monté d’un cran par la suite avec du gros rock alors que Papa Roach enchaîné des chansons telles que BRAINDEAD, Help et Born for Greatness.
Le rappel a réactivé la machine Infest, avec plusieurs morceaux tirés de l’album. Après en avoir offert la pièce titre, Jacoby Shaddix a quitté la scène pour effectuer un tour complet de la salle, en bain de foule, avant de revenir en body surfing jusqu’au devant de scène. Ce fut un moment fort qui a illustré la confiance mutuelle entre le groupe et son public. C’est finalement Last Resort, morceau emblématique de leur carrière, qui a mis fin à la soirée sous une ovation unanime.
Papa Roach a livré un concert à la fois puissant, nostalgique et porteur de sens: un équilibre rare entre défoulement collectif et rappel d’espoir. La tournée canadienne Rise of the roach se termine demain à Halifax avant un repos fort mérité pour le groupe qui carbure à l’adrénaline. Même si leur présence au Québec est plutôt fréquente, nous avons déjà bien hâte de les retrouver!
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