Une visite présidentielle

©Chambre de commerce du Montréal métropolitain

Par : Martial Genest

Montréal était fébrile à l’approche du Grand Prix F1 du Canada, mais en ce 6 juin, les yeux étaient rivés vers le Palais des congrès de Montréal, car l’ancien président américain Barack Obama était l’invité de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

L’homme qui était à la présidence des États-Unis pour les deux précédents mandats a brisé la glace avec humour, mentionnant qu’il aimait Montréal pour sa grande population de « Michelle » et il a ensuite poursuivi en expliquant que son lien avec le Canada était très fort, qu’il avait eu le plaisir de recevoir le premier ministre Justin et son épouse Sophie à la Maison-Blanche et qu’il avait aussi eu l’honneur de parler devant le Parlement canadien, mais le tout ne s’arrête pas là. Son beau-frère est canadien, habitant à Burlington près de Toronto et il est le père des deux merveilleuses nièces de l’ex-président. Dans son discours d’ouverture, il exprima à plusieurs reprises l’importance de maintenir le travail acharné que les Américains, les Canadiens et les autres pays membres de l’OTAN ont fait au cours des dernières décennies, et ce, depuis la fin de la Seconde Guerre. Le plus grand danger étant la complaisance.

©Chambre de commerce du Montréal métropolitain

Pour la seconde partie, un échange de questions et réponses entre Sophie Brochu et Barack Obama était à l’ordre du jour. Tout au long des échanges entre les deux, Sophie Brochu interpelait Barack Obama par « Mr. President » que ce soit par protocole ou non, une chose est certaine, c’est que ce titre lui va encore très bien. Lors de plusieurs réponses, il a critiqué de façon assez voilée les politiques de l’actuel président américain sans jamais le nommer. Dans les derniers moments, elle lui demanda « Puisque dans un avenir proche avec la croissance de la Chine et des nations africaines, la population planétaire sera majoritairement dans ces régions, est-ce que les pays de l’OTAN auront encore leur importance? » Et M. Obama de répondre « il n’est pas suffisant d’être une super puissance mondiale et il faut aussi être prêt d’en porter le fardeau, il faut être prêt à faire des sacrifices pour autrui et de ne pas tout faire seulement pour son gain national ».

Pour terminer, elle lui fit mention de sa rencontre sur cette même scène devant cette même foule avec la secrétaire d’État Clinton. Puis venue la question « Est-ce que ce plafond de verre serait un jour brisé et qu’une dame serait élue à la Maison-Blanche? » Le président a réitéré que Michelle n’avait pas changé et qu’elle ne changerait pas d’idée, pour ses filles tout était encore possible. Elles sont jeunes et qui sait ce que l’avenir leur réserve. Pour notre part Michelle et moi allons poursuivre son oeuvre et continuer à s’assurer que l’éducation est disponible aux jeunes filles partout dans le monde. Il a terminé en une remarque qui en a fait sourire plusieurs, il croit fortement que si toutes les nations du monde étaient dirigées par des femmes,  d’ici deux ans les conflits seraient majoritairement éliminés, car il semble que le chromosome « Y » pourrait être la problématique.

©Chambre de commerce du Montréal métropolitain

Cette courte visite nous a rappelé que la vision sociale politique du présent président des États-Unis et de son prédécesseur semble être aux antipodes.

Texte révisé par : Annie Simard