Un 2e roman pour Dominique Bertrand
©Huile sur toile 1680, Juan Carreño de Miranda, Eugenia Martínez Vallejo, desnuda
Par : Anny Lemire
Après plusieurs années comme animatrice et mannequin, Dominique Bertrand s’est lancée en 2010, dans la rédaction d’un premier bouquin, une autobiographie qui s’est vendue à plus de 22 000 exemplaires. À la suite de ce succès, elle récidive dans le monde littéraire avec son premier roman Le pot aux roses, paru en 2013. C’est enfin en 2016 qu’elle nous offre une deuxième oeuvre de fiction intitulée Le cœur gros, une histoire qui, malgré sa petite taille (210 pages), nous heurte de plein fouet.
À l’âge où se termine l’enfance et où l’adolescence n’est pas entamée, il peut être difficile et déroutant d’avancer dans la vie. Arielle a onze ans, un corps obèse et beaucoup de sentiments. Souffrant de l’absence de sa grand-mère, sa seule alliée, et du support de ses parents, elle se gave de nourriture pour essayer de combler ces grands vides. Elle essaie tant bien que mal de naviguer à travers l’amitié, son premier amour et le milieu aisé duquel elle est issue et où la beauté semble faire loi.
©Juan Carreño de Miranda, Eugenia Martínez Vallejo
Au fil des pages, on ressent la souffrance d’Arielle. Une souffrance qu’elle ne sait pas comment exprimer et que personne ne semble remarquer. Ça fait mal au cœur par moments d’évoluer avec elle, on voudrait entrer dans le livre et la réconforter en lui disant qu’on la comprend.
Arielle est un personnage très réaliste avec qui on connecte facilement et qui nous transmet un message puissant sur l’image corporelle. Pour les parents, c’est un tout autre message qui est livré : même si votre enfant vous dit qu’il va bien, parfois ce n’est pas le cas. Posez des questions, intéressez-vous à sa vie, à lui et ne minimisez surtout pas ses problèmes, car à onze ans, il est possible d’être véritablement en détresse. Soyez attentifs et faites attention à ce que vous dites devant eux.
Paru chez Québec-Amérique, Le cœur gros est en librairie depuis le 28 septembre 2016.
Crédit de l’image à la une : ©Flickr, Édition de l’homme
Texte corrigé par : Annie Simard