Une grande réflexion sur la vie et la mort
©Lino /Couverture du livre/Éditions Alto
Par: Anny Lemire
Après le succès fou de l’Orangeraie, les attentes sont probablement beaucoup plus élevées face au tout nouveau roman de Larry Tremblay. Certains seront peut-être déçus de ce nouvel ouvrage qui ne surpasse malheureusement pas son prédécesseur, mais L’impureté a tout de même un caractère vif et franc.
Alice, la femme d’Antoine, une grande écrivaine, est décédée, laissant derrière elle son dernier manuscrit. Ce roman viendra bouleverser la vie de ses proches et fera remonter des souvenirs pénibles, difficilement enfouis dans chacun des personnages.
Plongeant ses lecteur dans les années 1970, Larry Tremblay s’attaque cette fois aux thèmes de la vie, du deuil et de la manipulation. Ces trois sujets sont amenés tissés serrés à travers la vie d’Antoine (l’époux d’Alice) qui est professeur de philosophie au cégep. À travers une série de flashbacks sur son adolescence, on découvrira sa relation avec ses amis, sa copine, qui par la suite deviendra sa femme et, finalement, son fils.
Les grands discours philosophiques ainsi que l’intrigue sont bien ficelés, mais les personnages m’ont semblé un peu fade. J’aurais aimé une plus grande introspection dans leur esprit, plus de détails. Par contre, les réflexions sur le deuil comprises dans cet ouvrage ont mis un baume sur mon cœur. J’ai souvent dû arrêter ma lecture parce que ce que je venais de lire était trop profond ou me rejoignait de manière inattendue. Un vrai coup de poing qui m’a prise aux tripes! J’ai trouvé ce livre dans une période de ma vie où j’en avais grandement besoin. Larry Tremblay sait définitivement prendre les gens par les sentiments: que ce soit le dégoût, la compassion ou encore la peine, il utilise les mots justes à chaque fois.
L’impureté, paru aux éditions Alto, est sorti en librairies depuis le début du mois de septembre.
Texte révisé par : Matthy Laroche