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École nationale de cirque

Spectacle annuel Sapience

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© Gabriel Talbot/MatTv.ca

Par : Violaine Morinville

Le spectacle annuel de l’École nationale de cirque, Sapience, s’est tenu le 29 mai à la TOHU de Montréal et sera présenté jusqu’au 10 juin. Un autre spectacle a été amorcé en parallèle le 30 mai, Barok XXI, que vous pouvez voir jusqu’au 10 juin également.

Les étudiants ont performé l’œuvre Sapience qui s’est inspirée de l’essence humaine dans toutes ses contradictions. La quête du sacré vers une recherche de la suspension est le fil conducteur des tableaux circassiens. La mise en scène utilise les éléments de décors et d’accessoires pour faire évoluer l’œuvre chorégraphique. Le groupe porte des costumes sombres pour mettre en lumière les solos en suspension. L’impression d’envolée et d’atteinte de sommets plus hauts par divers moyens d’équilibre est bien exploré.

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Les interprètes sont apparus sporadiquement dans la zone du public pour éveiller le sens d’inclusivité et de rapprochement. Les zones définies sur les côtés du public auraient été intéressantes à explorer davantage, surtout lorsque les interprètes étaient accrochés aux rebords des murs afin de ressentir le vide.

Le fil conducteur a bien été acheminé pour faire évoluer les interprètes par une variété d’accessoires ou de décors aériens : la corde lisse, les rubans de soie, le cerceau, le pôle chinois, le mur d’escalade et les pentes du décor. Les éclairages étaient un peu trop sombres dans l’ensemble du groupe. Les moments de théâtralité et de danse ont soutenu l’œuvre circassienne dans les momentums des solistes acrobatiques. Un peu plus de lumière aurait été favorable pour mieux voir le groupe ainsi que les moments-clés progressant d’une suspension à l’autre.

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Nous pouvons dire que le niveau technique était bien établi dans des chorégraphies acrobatiques plutôt complexes et bien ressenties. Les sons et les cris à un certain moment donné sont venus chercher le public. L’ajout de sceaux dans un tableau a donné l’impression de ne pas voir leur chemin, peut-être pour repousser les limites du visible et de l’invisible. Quelques propositions nouvelles étaient intéressantes à voir avec entre autres des trampolines derrière les pentes de la scène.

C’était un beau mélange d’arts du cirque avec la théâtralité, pour rechercher la quête artistique vers le sacré, le sens de l’invisible et la suspension vers les plus haut sommets.

Pour en savoir davantage sur le spectacle, les représentations et pour vous procurer des billets en ligne, consultez le lien Internet de Sapience.

Crédit photo : Gabriel Talbot/MatTv.ca

Texte révisé par : Johanne Mathieu