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Francos : Bon Enfant et Comment debord au MTelus

Quand le disco-funk et le rock’n roll se partage un concert

Crédit photo : Frédérique Ménard-Aubin / photo officielle

Par : Luc Lecavalier

L’édition 2025 des spectacles en salle des Francos de Montréal était cette année lancée par deux artistes en un soir : Bon enfant et Comment debord, deux groupes pour le moins énergiques, étaient chargés de donner le ton au MTelus, pour cette première soirée de l’évènement montréalais célébrant la musique francophone. 

L’efficacité du funk

Pour la première heure et demie, c’est donc le son disco-funk inspiré des années 70 de comment debord qui anime la foule. Le groupe, qui célèbrera bientôt ses dix ans d’existence, nous envoute rapidement avec ses mélodies groovy et entraînantes qui nous laisse difficilement immobile. 

Crédit photo : Frédérique Ménard-Aubin / photo officielle

On constate des musiciens très différents les uns des autres qui se complètent merveilleusement bien. Tous chantent, personne ne reste statique et ceux qui peuvent se le permettre font bon usage de tout l’espace disponible sur scène. De quoi donner un spectacle animé et rassembleur dont on ne se lasse pas.

Le son, la prestance et la voix décontracté de Rémi Gauvin est contre balancé par l’énergie plus punk et démonstrative de Karolane Carbonneau, qui se veut une guitariste d’exception. Le bassiste Étienne Dextraze-Monast reste bien caché en arrière-plan, ce qui ne l’empêche pas de surgir par moment et de déferler sur la scène avec chacun des membres du band. Une chimie sentie, entendue et visible.

Crédit photo : Frédérique Ménard-Aubin / photo officielle

Bon enfant, le rock queb d’aujourd’hui

Les mélodies funky et entraînantes de comment debord laisse ensuite place au son plus rock et perturbateur de Bon Enfant. Groupe qui a beaucoup grandit et gagner en popularité, (« un des meilleurs groupes du Québec » selon La Presse) depuis la publication de leur dernier album Demande Spéciale, la quintette a récolté plusieurs prix dans les catégories rock avec leurs albulms antérieurs. (GAMIQ, ADISQ). 

La formation réveille instantanément la foule après une longue entracte. On peut apprécier les talents de frontwoman de Daphnée Brissette qui domine la scène avec charisme. Avec Guillaume Chiasson (guitare), elle forme le cœur créatif du groupe qui est très bien complété par Mélissa Fortin (voix, claviers), Alex Burger (basse) et Étienne Côté, véritable monstre à la batterie. Celui-ci a d’ailleurs droit à un solo ou il démontre tout son rythme.

Crédit photo : Frédérique Ménard-Aubin / photo officielle

Un combo entraînant

Contrairement à comment debord, chaque membre joue un rôle précis et défini. Le son rock et briseur de règle du groupe donne envie de se laisser aller. La foule rejoint Daphnée Brissette au chant pour les chansons les plus connues du groupe, comme pour Aujourd’hui et Demande spéciale, des chansons bien rock et québécoises pour conclure ce spectacle déjà très rassembleur.  

Crédit photo : Frédérique Ménard-Aubin / photo officielle

En outre, les deux bands n’ont pas déçu alors que visiblement, leur mandat de faire bouger la foule a été respecté et plus encore. Si le programme double impose un long spectacle (au delà de trois heures), la sélection de deux artistes, qui se distinguent par leur énergie contagieuse, est tout à fait appropriée pour ce type de concert. Deux groupes au son relativement différent qui donne tous deux envie de bouger.