Abracadabra pour une dernière fois
Samedi dernier, au MTELUS, j’ai assisté l’une des dernières représentations du spectacle Abracadabra de Klô Pelgag figure emblématique de la scène québécoise. Et une fois de plus, l’artiste a prouvé qu’elle occupe un territoire bien à elle, quelque part entre la poésie, le théâtre musical et un imaginaire qui n’appartient qu’à elle.
La soirée a débuté avec une première partie entièrement instrumentale, une proposition très expérimentale, sans voix, presque cinématographique. Une sorte d’amuse-gueule sonore qui préparait doucement les spectateurs à l’univers décalé et sensoriel dans lequel Klô Pelgag allait nous plonger.
Une mise en scène riche et extravagante
Lorsque la chanteuse est arrivée sur scène, l’effet fut instantané : costume extravagant, gestuelle unique, présence scénique qui rappelle — dans l’attitude, dans l’audace — une Lady Gaga québécoise. Non pas dans l’imitation, mais dans la liberté artistique totale. Autour d’elle, environ six musiciens, tous parfaitement intégrés dans une mise en scène soignée, visuelle, presque théâtrale. On ne regarde pas uniquement un concert : on assiste à une œuvre vivante.
Un voyage musical entre passé et présent
Klô Pelgag a offert un savant mélange :
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des pièces de son plus récent album;
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mais aussi des chansons qui l’ont fait connaître dès 2013;
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un retour aux sources pour plusieurs admirateurs de longue date.
La sélection était fluide, émotive, pleine de nuances, soutenue par une énergie constante et une joie contagieuse.
Une signature artistique unique
Ce qui frappe toujours chez Klô Pelgag, c’est cette capacité à créer un monde.
Elle danse d’une manière bien à elle, presque désarticulée, comme guidée par ses propres univers intérieurs. On ne cherche pas à comprendre : on se laisse porter.
Présenté dans le cadre du festival Coup de cœur francophone, Abracadabra s’est clôturé comme il se devait : avec un spectacle fort, vibrant et mémorable, où la musique, la scénographie et la personnalité flamboyante de Klô Pelgag ont brillé du début à la fin.
Crédit photos : Martin Paquin / Mattv
