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La relève du ski acrobatique

Jean-Christophe Nadeau vise les Olympiques de 2022

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 ©www.youtube.com

Par François Landreville

Dans la vie, nous faisons à l’occasion la rencontre de personnes extraordinaires. En effet, il y a de cela plusieurs années, j’ai eu la chance de rencontrer ce jeune athlète ainsi que sa mère dans un petit café. Je ne connaissais pas Jean-Christophe, mais sa mère (Sophie Vaillancourt) me demande de la rencontrer pour l’aider à trouver des commanditaires. Elle m’explique le cheminement de son fils et, fait incroyable, j’apprends que Jean-Christophe et moi avions eu une enfance similaire. J’ai été ému de voir, malgré les difficultés vécus, tout l’amour qu’elle porte à son fils. Sans hésitations, j’ai voulu aider cette famille, car je me voyais en eux. Nous avions vécu les mêmes épreuves.

Laissez-moi maintenant vous parler de Jean-Christophe. Il a commencé à skier à l’âge de 3 ans, pour le plaisir. À 7 ans, il participait à sa première compétition, pas n’importe laquelle, c’était un régional et il termina 4e. L’année suivante, Jean-Christophe Nadeau termine la saison en remportant le grand prix régional… incroyable n’est-ce pas. À 10 ans, Jean-Christophe fait le saut sur le circuit provincial et compétitionne contre des skieurs plus âgés. À 14 ans, il remporte le grand prix provincial. Cette année là, étant donné son succès, le jeune protégé du ski de bosses est sélectionné sur l’équipe du Québec. Depuis 2 ans, il est sur le circuit Nord américain et il compétitionne contre les meilleurs au monde. Cette saison-ci, il a d’ailleurs terminé 18e et 24e en Noram et 5e au championnat canadien sénior en duel, battant par le fait même Philippe Marquis, classé 4e au monde.

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En début d’année, Jean-Christophe fait la rencontre de Bruny Surin, et ce dernier décide également de lui venir en aide via sa compagnie Sprint Management. Jean-Christophe doit voyager beaucoup pour s’entraîner. L’été, les skieurs vont à Québec pour parfaire leurs sauts sur une rampe d’eau et trampoline. De plus, il doit concilier entrainement, compétitions et études; pas facile de nos jour. En plus d’être un premier de classe, malgré son horaire chargé, il doit constamment chercher de l’aide financière. Pour s’aider, Jean-Christophe fait du troque en prêtant  son image aux compagnies qui l’aident (Action sport physio de Vaudreuil, Bruny Surin, APCHQ Montérégie-Suroit, Multi-luminaire Pointe-Claire, Tennis13 Fitness).

Les skieurs de bosses, Jean-Luc Brassard, Mikaël Kingsbury, Alexandre Bilodeau et les soeurs Dufour-Lapointe ont travaillé durement pour ce rendre au sommet. Maintenant qu’ils y sont, ils peuvent vivre de leur métier. Les commanditaires cognent à leurs portes. Par contre, faudrait peut-être revoir le tout. Si nous voulons avoir de la relève, ne serait-il pas normal de les aider à atteindre leurs objectifs Olympiques à un bas âge! Aux États-Unis, les jeunes athlètes ont de l’aide financière nécessaire ainsi que des installations à la fine pointe. Je crois personnellement qu’il serait temps d’investir dans nos jeunes athlètes amateurs, pour ainsi les aider à réussir avec plus de facilité.

Bref, Jean-Christophe est une des belle rencontres que j’ai faites. Son rêve est d’être aux Jeux Olympiques de 2022 et avec la détermination qu’il a, je suis certain qu’il atteindra son but.

 

Texte révisé par : Louise Bonneau