Un an déjà et la culture est toujours là.
© Laurence St-Martin
Par: Mylène Groleau
Nous voilà rendu au moment de l’année où le froid nous garde en hiver mais le soleil, quant à lui, nous pousse vert le printemps. Ce même printemps qui s’est écoulé au compte goutte l’an dernier mettant sur pause presqu’une année entière. Nous avions craint pour la culture (quoi que nous avons rudement hâte de la retrouver, toute entière à nouveau) mais elle a su innover pour se et nous maintenir en vie!
Déjà un an qui s’est écoulé. Vive la culture sous toutes ses formes.
Bonne semaine
Les Cowboys Fringants
© Les Cowboys Fringants
Un an presque jour pour jour après la date fatidique qui a tout chamboulé née 2020, Les Cowboys Fringants ont lancé un album surprise. Un vrai cadeau autant pour les oreilles que pour les yeux. 23 chansons inédites, écrites par le groupe au cours de leurs 25 années de carrière, voient enfin le jour sur Les nuits de Repentigny.
Enregistré par pur plaisir à l’automne 2020, cet album composé de retailles de disques se veut une véritable bouffée d’air frais et de bonne humeur pour leurs fans.
Récits décadents, humour noir, portraits ludiques et attachants, pastiche d’Elvis, paroles remplies d’incohérences géographiques, Jingle international, chanson de Noël prémonitoire, hommage aux courageux ou énième chanson de boisson… Des pièces transformées en de petits plaisirs qui font chaud au cœur ou rigoler un bon coup.
Yes McCan
© Yes McCan
Yes Mccan est de retour et présente 4 Freestyle, extrait instigateur d’un EP qui verra le jour ce printemps.
La signature musicale de 4 Freestyle s’inspire des syncopes (solfège rythmique) et de l’approche de la musique drill. Alors que la musique drill est généralement plus agressive dans son attitude, l’instrumental invite ici le rappeur à poser un texte plus introspectif sur des textures sonores non sans rappeler la froideur et la solitude des hivers montréalais.
Mara Tremblay
© Mara Tremblay
Mara Tremblay présente Si belle, un nouvel extrait radio tiré de son plus récent album Uniquement pour toi. Une ballade poignante qu’elle a écrite lors d’une résidence à Nashville, adressée à son fils aîné Victor.
« J’ai écrit des chansons pour mes enfants quand ils étaient petits, mais écrire pour les adultes qu’ils sont devenus m’émeut profondément », explique Mara.
Si belle a été enregistrée à Montréal aux côtés de Olivier Langevin (Guitares, steel), François Lafontaine (Piano, synthétiseurs) et Victor Tremblay-Desrosiers(Batterie, percussions).
Diane Dufresne
Le Centre d’art Diane-Dufresne est heureux d’annoncer sa réouverture au public. Les équipes ont soigneusement imaginé l’expérience globale afin que vous passiez un moment agréable, en toute sécurité.
Dans les yeux de ma sœur de Carole Dufresne, en collaboration avec le commissaire Richard Langevin, propose une incursion inédite dans les coulisses du tournage du dernier vidéoclip de la chanson Comme un damné, interprétée par sa sœur Diane Dufresne.
Mettre en scène l’invisible
Le tour de force du commissaire Richard Langevin est d’avoir coordonné et mis en scène une sélection de photographies qui suggère et dévoile en partie le processus créateur auquel le public a rarement accès. Ces photographies magnifient le talent de madame Diane Dufresne et aussi de ses invités, l’artiste multidisciplinaire Armand Vaillancourt et Célestin Boutin, danseur soliste aux Grands Ballets Canadiens. Le vidéoclip Comme un damné, réalisé par Patrick Péris qui est présenté dans la scénographie, dégage une aura de mystère et de sensualité qui fait du bien en ces temps de bouleversements divers que nous traversons.
Regards croisés
Madame Dufresne invite sa sœur sur le plateau de tournage du vidéoclip de la chanson Comme un damné, sur les mots et la musique de Cyril Mokaiesh, est une occasion unique de plonger dans l’univers d’une artiste et d’une créatrice de grand talent qui regarde toujours droit devant et qui sait s’entourer de collaborateurs chevronnés. Les sœurs Dufresne dans leurs champs de création respectifs réinventent leurs vies en une œuvre d’art au quotidien, pour défier le passage du temps.
© Diane Dufresne par Carole Dufresne
Horaire : Mercredi au vendredi : 13 h à 17 h, samedi et dimanche : 10 h à 17 h
Entrée libre
Coordonnées : Centre d’art Diane-Dufresne, 11, allée de la Création, Repentigny (Québec) J6A 0C2
450 470-3010
Lynda Lemay
© Lynda Lemay – Il était onze fois
Après la sortie des albums Il était onze fois et Des milliers de plumes en novembre dernier, c’est enfin aujourd’hui que Lynda Lemay fait simultanément paraître les versions physiques et numériques des volumes 3 et 4 de son projet multi-albums: À la croisée des humains et De la rosée dans les yeux. Ces deux magnifiques bouquets de nouvelles chansons s’apprêtent à venir parfumer un peu nos vies qui ont bien besoin de couleurs, de réconfort et d’amour par les temps qui courent. En deux fois onze nouveaux titres, tous aussi touchants les uns que les autres, Lynda continue de se démarquer par la qualité de son écriture et par sa façon bien à elle de laisser la poésie et les mélodies suaves enrober de douceur les sujets les plus épineux.
© Lynda Lemay
À LA CROISÉE DES HUMAINS
Un album de rencontres. Des mariages de voix, d’idées, de personnages. Des chansons nées de confidences ou d’expériences marquantes. C’est ce que nous propose Lynda Lemay sur ce troisième opus de sa série de onze albums. Elle ratisse large. Elle décrit avec brio l’amour sous tous ses angles. Celui qui naît et celui qui trépasse. Elle dénonce au passage les relations toxiques et se moque avec espièglerie des aléas du di- vorce mal géré. Elle se glisse ensuite dans la peau de cette grande enfant en mal de mère, aussi bien que dans le corps désobéissant de celui qui envie le poisson rouge d’être libre dans son bocal. Elle accueille même les rimes de son papa défunt dans cette description d’une fin de vie déchirante et pourtant bizarrement heureuse. Lynda saute de la guitare au piano, de l’amour à la mort, et de la peur au courage.
Tout est écrit Avec les mêmes lettres et tout finit par rimer avec amour. D’ailleurs, l’amour sera à l’honneur dans le titre Avec les mêmes lettres, interprété en duo avec sa nouvelle idole, Gustavo de la Cruz. Argentin d’origine, résidant en Espagne, Gustavo est doté d’une voix sin- gulière et puissante, aux textures et aux teintes aussi éclatées que les sujets abordés sur cet album. Ce duo d’amour promet de jolis frissons.
© Lynda Lemay
DE LA ROSÉE DANS LES YEUX
Lynda Lemay se révèle et se renouvelle. Elle passe d’une émotion qui surprend à une autre qui se suspend. Elle devine les larmes latentes ou encore, d’un revers de plume, essuie celles qui se répandent. Elle fait cohabiter autobiographie et fiction dans un même tableau aux couleurs vives et aux textures qui dérangent. À en croire l’artiste, si toute vérité n’est pas bonne à dire, elle est tout de même belle à chanter. Cet album est un jardin où les roses et les ronces s’entremêlent, où les rimes et les rythmes se nourrissent du même soleil. C’est une magnifique nouvelle collection de chansons-fleurs belles à nous flanquer de la rosée dans les yeux. Il s’agit du quatrième album d’une série de onze. Et l’émotion continue de monter.
Laurence St-Martin
© Laurence St-Martin
Début 2019, Laurence St-Martin présentait un premier album en carrière qui allait la faire entrer de plain-pied dans le show-business québécois. Ce sont pas moins de six extraits qui ont été présentés aux radios, ce qui lui a permis d’obtenir de nombreux palmarès et ajouts majeurs (CKOI, Énergie, Rouge, WKND, etc.).
La jeune auteure-compositrice-interprète de St-Ignace de Loyola a profité du confinement l’an dernier pour écrire et composer son second opus intitulé Prendre le temps (Productions Véronique Labbé / Sélect) à paraître ce vendredi 12 mars.
Les 12 chansons démontrent une évolution dans le style et dans le propos, sans néanmoins s’éloigner de ce qu’elle fait de mieux ; raconter des histoires personnelles franches et sans détour qui côtoient une pop aux saveurs folk.
Quoiqu’elle ait elle-même signé la quasi-totalité des chansons de son album, Laurence a tout de même bénéficié du talent de ses collaborateurs de la première heure ; Richard Turcotte, Sophie Pelletier et Samuel Busque auxquels s’ajoutent aussi Benny Jones, Jeffrey Piton, Olivier Couture de même que Maëly Busque.
L’album s’ouvre avec la courte pièce J’ai besoin de rien d’autre offerte en guise d’introduction. Suit le premier extrait radio Si jamais qui annonce les vraies couleurs de Laurence ; des chansons résolument pop où les guitares acoustiques bien présentes rappellent que le folk demeure son inspiration naturelle.
La pièce Première fois raconte le souvenir d’un amour naissant tandis que Salut, ça va ? aborde le thème des relations humaines parfois malmenées par l’utilisation des appareils électroniques. La chanson Je vends du rêve évoque quant à elle le sujet des médias sociaux qui déforment parfois la réalité. Laurence parle également du deuil sur la chanson J’vais m’faire croire offerte par Benny Jones.
Si les sujets sont nombreux et divers, il n’en demeure pas moins qu’ils sont souvent teintés de l’amour qu’elle porte à son conjoint, sa famille, son entourage. Et c’est cet amour qui l’a incité à “prendre le temps” au cours de la dernière année.