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Mathieu Provençal, en toute intimité

L’artiste se dévoile

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©Véronyc Vachon/MatTv.ca

Par Marie-Hélène Amyot

Mathieu Provençal s’est fait un plaisir d’accueillir son public à la Salle Claude-Léveillée de la Place des Arts pour lui offrir des chansons de son répertoire, dont quelques-unes provenant de son tout dernier album, Le toit du monde. Avant de monter sur scène, c’est dans sa loge qu’il m’a reçue afin d’échanger quelques mots sur son métier, le rock et la langue française. Rencontre avec un artiste talentueux avec qui j’ai eu du plaisir à échanger.

C’est accompagné de deux musiciens que Mathieu a présenté son spectacle dans une salle où la proximité et l’intimité sont favorisées. Formule acoustique au menu, il n’en fallait pas plus pour piquer la curiosité. « J’adore cette optique-là parce que je pense que les gens, ce soir, découvrent une nouvelle facette de moi. Elle est là depuis le début, mais c’est juste que je ne l’avais pas exploitée sur disque. Le fait que ce soit intime, être proche des gens, j’adore ça! Ça me ramène à mes premiers shows, quand j’étais jeune, les shows de salon. » Un show de salon, il n’aurait jamais si bien dit, car c’est véritablement l’impression que j’ai eue. Chaleureux, amical et très à l’aise, on s’y serait cru. Sofa brun carreauté des années 80 en moins.

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Mathieu, qui a fait un survol de ses quatre albums au cours de la soirée, a un petit côté folk qu’il aime bien exploiter comme on a pu l’entendre sur Le toit du monde. Et comme il a pris plaisir à le raconter, il vient d’une famille où le country est un mode de vie, et sa grand-mère lui a bien dit à l’époque : « Pas de country, pas de guitare! » Heureusement, il a persévéré dans cette voie qu’est celle de la musique et a même interprété Drift Away, véritable classique country. D’ailleurs, les chansons francophones ont dominé la soirée. « Il y a beaucoup de gens qui m’ont connu et redécouvert à La Voix avec des chansons anglophones, mais j’ai toujours prôné la langue française, et c’est ce qui est le plus important pour moi. » Cet amoureux de la langue de Molière y accorde une grande importance lorsqu’il écrit ses textes. « C’est la plus belle langue au monde! C’est une des langues les plus complexes, donc ça demande toujours une approche différente, ça demande plus de temps, je crois, avant de la décortiquer. Il faut être très consciencieux pour le choix des mots. »

L’auteur-compositeur-interprète vise le marché français. En promotion récemment de ce côté de l’océan, il se pourrait fort bien que de beaux projets se concrétisent pour lui au cours de 2016. Gageons que nos cousins verront sa binette et entendront ses chansons dans un avenir rapproché. Donc avant qu’il ne s’envole vers de lointaines contrées, courez le voir chanter!

Crédit photo: ©Véronyc Vachon/MatTv.ca