La qualité n’a pas de prix

Par : Martial ‘Phoenixci’ Genest
C’est le vendredi 1er août dernier chez Brasseur de Montréal que j’ai eu le plaisir de m’asseoir avec Simon Paradis, technical designer du jeu Curyeux. Connaissant déjà Simon car il fut photographe événementiel pour le webzine Mattv.ca par le passé, nous avons jasé cheminement professionnel, jeux vidéo sans oublier Curyeux.
M: Tout un changement de carrière, de la photographie au monde du jeu vidéo, qu’est-ce qui t’a amené à faire ce choix?
S: Je suis un amateur de jeux vidéo depuis l’âge de quatre ans, non seulement comme joueur, mais j’ai toujours voulu comprendre comment en faire. J’ai déjà fait des contrats dans le domaine mais c’était plus 70 % photographie et 30 % jeux vidéo. Je voulais inverser le tout.
M: Selon toi, est-ce que tu crois que ton cheminement en photographie est un avantage?
S: Oui! J’aime toujours la photographie, c’est surtout son aspect technique qui m’attire, plus que celui artistique. C’est ce qui explique mon choix d’être Technical Designer.
M: Comme on peut le lire dans les commentaires sur Steam, le jeu fut bien reçu? Donc il n’y a pas de regret dans ton choix?
S: Il y a deux mauvaises critiques, ce qui nous a empêché d’obtenir 100 %, malgré tout le travail technique pour le rendre parfait, pour un joueur le jeu a tout simplement crashé. Mais je n’ai aucun regret.
M: Quand on lit le texte au début du jeu, ça explique que le tout est un travail effectué en quelques semaines. Il est difficile de croire qu’un produit aussi bien fini est requis si peu de temps?
S: Nous étions plusieurs équipes, et avant le projet on ne se connaissait que très peu, mais dès le début on a senti un désir de tous de réussir le projet. Et le livrer à temps.
M: Avec l’oeil qui nous guide dans le jeu et le titre Curyeux, il semble y avoir un certain jeu de mots?
S: Lors du pitch, il y avait certaines contraintes que l’on devait respecter, incluant des éléments qui devaient être inclus, et l’oeil en était un. De plus, nous n’étions pas certains de garder le jeu de mots.
M: Après ce succès, avez-vous pensé faire des ajouts au jeu ou même faire un autre projet?
S: L’équipe de son n’était pas sur le même horaire que nous, alors que nous étions à temps plein sur le jeu, eux ils avaient encore des examens, donc ils ont manqué un peu de temps. C’est pour cela qu’il est possible de noter certains manques dans le jeu côté sonore. Ils travaillent à une correction présentement. Effectivement, nous sommes dans l’ébauche d’un autre projet.
L’avenir
Curyeux est définitivement un petit joyau qui se retrouve sur Steam. Les étudiants ne retirent aucun fonds de ce jeu, puisqu’il est gratuit, une raison de plus d’en faire l’essai. Le jeu fonctionne sur PC avec une manette. Pour un jeu développé en peu de temps avec une histoire riche et un visuel de haute gamme, il est simple tout en offrant une certaine difficulté. De plus, dans les dernières semaines, ils ont ajouté des traductions au jeu, il est donc possible de le jouer dans différentes langues. Sachant que le groupe a déjà un autre projet, j’ai bien hâte de voir ce qu’ils nous réservent.
Passion
Simon aime ce qu’il fait et cela est bien visible quand on lui parle du jeu et de son implication dans sa conception. Il est aussi reconnaissant des professeurs qu’il a côtoyés lors de son passage au Campus ADN. La passion nous fait faire des choix et Simon est passionné de jeu vidéo et du côté technique de la création.
Note finale
Curyeux est un excellent petit jeu, et il y a même quelques objets bien cachés. Saurez-vous les trouver? Il est possible de se divertir avec ce jeu sans briser la banque, pas besoin du dernier PC sur le marché et le jeu est gratuit. Faire l’essai de celui-ci est une autre façon d’encourager les produits locaux. Soyez Curyeux et bon jeu!
Note: 8.5/10