Soirée heavy metal à Laval!
© Photo de courtoisie
Par : Serge Guay
Pour débuter, Megadeth, mené par Dave Mustaine, ex-membre de Metallica qui fut évincé du groupe, nous lance en ouverture Hangar 18 de l’album Rust in peace, puis… oops! Un problème technique interrompt brièvement la prestation pendant 2 à 3 minutes. Ils reprennent aussitôt avec The Mechanix, une des plus vieilles chansons de Metallica, écrite par Dave Mustaine, parue sur leur premier démo intitulé No Life ’til Leather. Megadeth en remet avec Take No Prisoners et une chanson sur le suicide, À tout le monde.
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Ils augmentent la cadence avec Dystopia et la très politique Symphony of Destruction, pour ensuite conclure avec Holy Wars… The Punishment Due. Plusieurs fans de Megadeth étaient présents, j’ai même entendu au passage des avis qui auraient souhaité les avoir en tête d’affiche! Si Mustaine n’a jamais accepté son rejet de Metallica, il a tout de même su se donner une honorable carrière avec son groupe Megadeth.
L’attente était palpable pour la venue de Scorpions et leur tournée Crazy World Tour. Ils prennent enfin la scène d’assaut avec Going Out with a Bang de leur dernier opus. Suivent Make it Real et la populaire The Zoo, toutes deux de l’album Animal Magnetism.
Avec un « Bonsoir Laval » enthousiaste, leur plaisir d’être sur scène est évident, surtout pour Rudolph Schenker, qui après plus de 50 ans, dévore encore la scène comme un gamin, il a encore énormément de plaisir à se produire et ça se sent! Scorpions nous ramène dans les années 70 avec l’instrumentale Coast to Coast alors que les musiciens se réunissent sur la scène qui s’étire presqu’au centre de l’amphithéâtre, nous revenant par la suite avec une chanson du plus récent album We Built this House, très appréciée de la foule, mais celle-ci est impatiente de s’éclater sur les gros succès à venir.
Pour nous mettre en appétit, Matthias Jabs (guitariste) nous dévoile l’étendue de son talent sur l’instrumentale Delicate Dance. Suit un medley acoustique avec Always Somewhere, Eye of the Storm et la conquête de la foule se poursuit avec Send me an Angel. Scorpions nous amène avec eux pour leur chanson la plus touchante, qui traite de la chute du mur de Berlin de leur Allemagne natale, avec Wind of change, surplombée par une boule miroir enduit de jets lumineux… Superbe! Klaus Meine a peine à chanter tellement la foule est invasive. Un hommage à Lemmy Killmister avec Overkill est entamé à la batterie par Mikkey Dee, lui-même ancien batteur de Motorhead.
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Déjà survoltée, la foule devient hystérique aux premiers accords de Blackout pour ensuite clore le spectacle avec la rassembleuse Big City Night. Ils n’avaient pas encore salué la foule qu’elle scandait déjà le traditionnel OHÉ OHÉ OHÉ OHÉ… OOHÉ OOHÉ!, sous le sourire radieux de tout les membres de Scorpions. Un inévitable rappel s’ensuit, et tout un!! Celui-ci comprend No One Like You et la plus grande balade rock, Still Loving You. Meine prend un vilain plaisir à laisser chanter la foule, un moment formidable. Ils concluent avec leur plus grand succès Rock You Like a Hurricane.
Pour tous les gens présents ce soir, la chance d’avoir vu le plus ancien groupe rock se produire avec un tel entrain laissera un souvenir impérissable. Klaus Meine est peut-être de petite taille, mais lui et les autres membres n’en sont pas moins que des géants du rock! Dieu merci, Scorpions est revenu sur leur décision de la retraite annoncée en 2010. Nous eûmes étés privés de cette mémorable soirée!
Texte révisé par : Johanne Mathieu