Une visite des plus attendues
Crédit photo : Auréa Gamboa
Par Sara A.
Fidèle à mon habitude, jeudi soir, je suis arrivée au MTELUS environ 1 h avant l’heure du concert. J’aime être au balcon pour pouvoir être assise, avoir une vue d’ensemble de la scène, et porter toute mon attention au spectacle. À ma surprise, le balcon était déjà plein ; j’y ai seulement trouvé une place dans la dernière rangée…sans tabouret! J’ai jeté un coup d’oeil au parterre et il était tout aussi bien rempli. Je savais que le concert affichait complet, mais je ne m’attendais pas à voir une telle foule aussi tôt. Il n’y avait pas de doute : les Montréalais attendaient la venue de Noah Kahan impatiemment – et on lui a fait savoir rapidement. Les applaudissements ont éclaté et les cris ont résonné dès qu’on a fermé les lumières, un signe de son entrée imminente.
Le chanteur de 26 ans a donné le coup d’envoi au spectacle avec All My Love, un morceau tiré de son troisième album, Stick Season, d’après lequel la tournée a été nommée. Sur scène, Kahan est entouré de quatre musiciens : un guitariste à sa droite, un bassiste à sa gauche, et derrière lui, sur des plateformes surélevées se trouvaient un multiinstrumentiste (clavier, mandoline, banjo) et un batteur.
Au fond de la scène, cinq toiles de tailles différentes pendaient du plafond. On n’y voyait que des formes en mouvement au départ, mais ces dernières ont plus tard servi d’écrans de projection où le visage de l’artiste apparaissait en grand format. Une idée appréciée des spectateurs qui n’étaient pas nécessairement près de la scène (moi).
Crédit photo : Auréa Gamboa
Sans surprise et au grand plaisir du public bien en voix, le concert était largement composé de chansons qui se retrouvent sur Stick Season. Les fans de longue date n’ont pas été complètement ignorés puisqu’on retrouvait aussi sur la setlist quelques plus vieilles chansons. Kahan a également joué de nouvelles compositions inédites et à son grand étonnement, des gens en connaissaient déjà toutes les paroles. Ah, l’internet…
Au-delà de ses chansons accrocheuses auxquelles on se fait un plaisir de chanter en chœur et taper du pied, Noah Kahan se démarque par son authenticité. Ses compositions sont empreintes d’émotion et de nostalgie, et il est facile pour beaucoup de se reconnaître dans ses paroles. Ces dernières abordent de durs sujets comme l’isolement, le deuil et la santé mentale. Lui qui, par le passé, a été très ouvert quant à ses problèmes liés à la dépression et l’anxiété n’a pas hésité à vanter les bienfaits de la thérapie avant d’interpréter Growing Sideways en solo avec l’une des nombreuses guitares dont il a jouées pendant le concert. L’émotion, palpable dans la voix du chanteur pop-folk, en a fait l’un des moments les plus émouvants du spectacle à mon avis.
Crédit photo : Auréa Gamboa
Noah Kahan et ses musiciens ont terminé le set principal avec une performance explosive de Homesick et en ont rajouté quelques minutes plus tard avec un rappel des plus efficaces comprenant une superbe version longue de The View Between Villages, l’incontournable Stick Season devenue virale sur TikTok en 2022, et Mess, un simple tiré de son premier album Busyhead.
Le spectacle de jeudi soir était le premier de deux au MTELUS pour le Vermontois. Je vous conseillerais bien de courir voir le concert de ce soir (vendredi), mais il affiche aussi complet.
En première partie, Joy Oladokun a occupé la scène pendant une quarantaine de minutes. Seule avec sa guitare électrique, la charmante auteure -compositrice-interprète a livré plusieurs de ses succès ainsi qu’une reprise bien appréciée de Rocketman d’Elton John.
Crédit photo : Auréa Gamboa