Retour aux sources et à la simplicité pour le chansonnier
© Photo Facebook FEQ / Philippe Ruel
Par : Christian Gaulin
Contexte oblige, l’édition 2021 du Festival d’été de Québec (FEQ) est bien différente de celles des années précédentes. Cette année, en plus des spectacles en présentiel, la formule propose l’option de vivre le FEQ dans le confort de votre foyer grâce à la Série Virtuelle – Solaire! Le grand avantage est que les gens de partout au Québec et ailleurs peuvent avoir accès à certains spectacles en virtuel. Et ce fut mon cas d’en profiter pleinement et confortablement!
C’est au Manège militaire Voltigeurs, à proximité de la Grande-Allée et du Parlement à Québec, devant une salle de 500 places remplie à pleine capacité aménagée avec tables hautes et tabourets que Paul Piché a offert une prestation en toute simplicité, seul avec son p’tit jus Oasis devant un public déjà conquis, samedi soir dernier. « Je me sens comme à mes débuts… seul avec ma guitare », confie-t-il.
© Capture d’écran
En début de spectacle, en plus de souligner comment c’est bon de retrouver son public, de se retrouver en gang, Piché explique qu’il a beau se sentir comme à ses début, il n’a plus la même vision qu’avant. C’est avec une touche d’humour qu’il nous raconte que « la liste de mes chansons de ce soir est collée sur ma guitare. C’est ma blonde qui l’a écrite. Ça se peut qu’elle soit un peu trop jeune pour moi, car moi je ne vois absolument rien de ce qui est écrit »…
Paul Piché nous propose 13 chansons. Il ouvre cette soirée avec la douce pièce J’appelle, tirée de l’album Sur le chemin des incendies. S’en suivent plusieurs de ses nombreux succès dont Y’a pas grand chose dans l’ciel à soir, Je lègue à la mer, Car je t’aime, Essaye donc pas, Mon Joe et sa plus connue, Heureux d’un printemps, de son premier album, À qui appartient l’beau temps, paru en 1977. Il nous interprète également quelques titres moins connus de par leur titre, mais que l’on a tous déjà entendu dont Réjean Pesant, Les ruisseaux, Mon cousin Jacques et La gigue à Mitchounano. Il nous propose également une nouvelle chanson, une superbe ballade intitulée Celui. En conclusion du spectacle, il nous fait le cadeau, car c’est un véritable cadeau, de la magnifique chanson L’escalier, qu’il livre a cappella, sans guitare, juste lui et sa voix. Ce fut un moment sublime où les spectateurs ont chanté tout en douceur avec lui.
© Photo Facebook FEQ / André-Olivier Lyra
Piché a beaucoup de choses à raconter et pas juste dans ses chansons. L’auteur-compositeur-interprète-engagé de 67 ans parle beaucoup moins de politique, mais il jase davantage d’environnement et de la planète. De plus, il a une anecdote, une histoire à raconter entre chaque chanson qui parfois s’étirait un peu trop. J’aurais pris parfois un peu moins de jasette et plus de chansons. Et malheureusement, en plus, le son sur le Web entre les chansons laissait à désirer ce qui fait qu’il était assez difficile d’entendre ce qu’il racontait. Longues interventions et mauvais son ne font pas un bon mixte…
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Avec 45 ans de carrière, l’homme, le monument, le poète, demeure un incontournable dans le coeur des gens. Les plus jeunes le découvrent alors que les moins jeunes, comme moi, ne s’en lassent pas. Piché est de la trempe des Leclerc, Vigneault, Léveillée, un grand parmi les grands!
Pour en savoir davantage sur Paul Piché et sur ses projets, allez jeter un coup d’oeil sur sa page Facebook.
Photo de la couverture : © Capture d’écran