Place au maestro suprême

Par Lucia Cassagnet
Cette semaine et la prochaine, l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) nous présente le Festival Mozart. Pendant deux semaines, des oeuvres du compositeur le plus connu de la musique symphonique nous seront présentées.
On a commencé avec la messe de Requiem en ré mineur. L’oeuvre, composée lors de la dernière année de vie du compositeur et inachevée au moment de sa mort, est une de ses oeuvres majeures et emblématiques.
Lors de la mort du compositeur, la pièce était loin d’être terminée. Ainsi, la veuve de Wolfgang Amadeus Mozart, Constance, a engagé l’aide de Franz Jakob Freystädtler, Joseph Eybler et Franz Xaver Süßmayr pour terminer la partition.
Cette collaboration avec d’autres artistes a donné naissance à plusieurs légendes autour de l’oeuvre, car la ligne séparatrice entre les notes composées par Mozart et les autres est par moments imperceptible.
C’est sans surprise qu’on retrouve le Requiem cette semaine, en pleine semaine sainte qui culmine ce dimanche de Pâques. Un requiem, qui en latin signifie repos, est une messe de l’Église catholique célébrée pendant des funérailles. Étant essentiellement une prière pour les défunts, elle rentre parfaitement dans cette période religieuse pour les catholiques qui célèbrent le passage de la vie à la mort de Jésus Christ.
On retrouve la religiosité dans la composition de l’oeuvre, à travers des sonorités sobres et graves, qui créent une atmosphère remplie de gravitas, habituelle des chants liturgiques. Si on ferme les yeux, on peut s’imaginer dans une cathédrale au toit inatteignable où la musique s’envole vers le ciel.
Exécutée à la perfection par les musiciens de l’OSM, sous la direction de Rafael Payare, la pièce a pris vie dans la Maison Symphonique durant près d’une heure où tous les spectateurs retenaient leur souffle. On ne voulait pas manquer les prochaines notes des instruments, les prochains soupirs du choeur ou les touches de l’orgue sous les doigts de Jean-Willy Kunz.
L’incroyable choeur de l’OSM

Ce n’est pas à tous les spectacles de la programmation de l’OSM que nous avons la chance d’avoir le choeur de l’OSM sur la scène. Pour le requiem de Mozart, je vous dirais que c’est le choeur qui a brillé davantage !
L’oeuvre de Mozart, écrite pour quatre solistes et un choeur, suit une grande partie de la musique religieuse en mettant le choeur de l’avant.
Prennant la place derrière les musiciens de l’orchestre, c’est vraiment leur voix angéliques et flottantes qui résonnaient plus fort. Les choristes de l’OSM et les quatre solos, Myriam Leblanc (soprano), Julie Boulianne (mezzo-soprano), Joé Lampron-Dandonneau (ténor) et Robert Gleadow (basse), nous ont transportés dans l’au-delà.
En bref, on connaît tous Mozart – qui n’a pas déjà entendu son nom – mais de l’entendre joué par notre exceptionnelle orchestre et le choeur de l’OSM, c’est une autre expérience.
Il faut beaucoup de talent et d’heures de pratique de la part des musiciens et choristes pour faire paraître facile l’exécution des oeuvres classiques.
Comme à l’habitude, Rafael Payare (chef d’orchestre) et Andrew Megill (chef de choeur), ont démontré qu’ils méritent leur place à la direction des artistes sur la scène.
Le Festival Mozart se poursuit la semaine prochaine avec d’autres spectacles. Pour découvrir le festival, c’est ici.
Crédit photo de couverture : Antoine Saito
Ces articles pourraient vous intéresser :
Dévoilement de la saison d’ouverture 2025-2026 ׀ OSM