Une œuvre sensible et riche
© Claudia Chan Tak
Par : Mylène Lachance-Paquin
Louise Bédard Danse présentait Promesses, les 5, 6, 7 et 8 février derniers à l’Agora. Cette œuvre chorégraphique habilement ficelée abordait les différents types de relations tout en intégrant diverses formes d’arts visuels. Le résultat était captivant et témoignait d’une grande sensibilité.
Dès l’entrée dans la salle, les spectateurs étaient accueillis par les interprètes souriants qui les saluaient. Ceci contribuait à établir une ambiance décontractée et conviviale. La scène était éclairée d’un blanc neutre qui faisait écho aux deux grands canevas monochromes texturés qui composaient le décor.
La première séquence chorégraphique donnait le ton à l’ensemble de l’œuvre en permettant de découvrir l’éventail des sujets qui allaient être abordés et qui étaient transposés à travers des déplacements effectués le long des portions avant de la scène. On sentait dès lors la prestance des danseurs qui semblaient prendre plaisir à performer.
© Claudia Chan Tak
Du premier duo, interprété par Marilyn Daoust et Sébastien Provencher, émanait une spontanéité enfantine. Dans un dynamisme contagieux, on ne pouvait qu’admirer la qualité de l’interprétation qui passait par le travail des corps dans l’espace, ainsi que par les rires et les regards que s’échangeaient les deux interprètes. Le second duo, celui de Alejandro De Leon et de Louis-Elyan Martin était tout en puissance. En effet, les deux hommes ont démarré leur séquence par des mouvements fluides qui ont rapidement laissé la place à une gestuelle suggérant l’angoisse et la nervosité. Les danseurs exprimaient ces émotions à travers une répétition de mouvements dont l’intensité augmentait graduellement. Les costumes, ayant été remontés, permettaient d’admirer les lignes des corps dansants. Impossible de passer sous silence la beauté des portées et des courses, extrêmement bien orchestrées, qui habitaient tout l’espace scénique. Au terme de ce tableau, la tension a basculé dans un fou rire que les interprètes ont propagé au public, ravi. Puis, Marie Claire Forté et Nicolas Party ont amené les spectateurs dans un autre univers où les mouvements en suspension captivaient les regards. Aussi, des jeux de tissus effectués par ces interprètes créaient une atmosphère tout en légèreté.
Il est finalement pertinent de souligner la qualité de la conception des éclairages faite par Julien Lebrun qui a su utiliser la variation des tons de blanc pour ponctuer l’organisation des tableaux et amplifier les émotions exprimées par la gestuelle. Ainsi, avec Promesses, Louise Bédard a su exprimer une panoplie de concepts.