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PUP au MTELUS, volume au maximum

PUP nous donne la fièvre du vendredi soir

Crédit photo : Snotty Nose Rez Kids

Par : Bérénice Lemarié

Dans la glace et la neige, c’est au Mtelus que l’on se retrouve pour se réchauffer en ce vendredi de début décembre. Seulement, s’attendait-on à autant de chaleur 

En première partie, le duo autochtone Snotty Nose Rez Kids nous rappelle la chaleur d’être ensemble. En se passant le micro, ils occupent avec une présence très assurée la scène, et forment une équipe avec le public.

À deux, dans une ambiance festive et maîtrisée, on ressent une volonté d’échauffer la salle, ce qui rendra service a PUP, ici ce soir pour, bientôt, clôturer une tournée mondiale.

Crédit photo : PUP

Une courte pause, on aurait presque eu le temps de se refroidir. Les pas, pressés, se font entendre, on sent que quelque chose arrive. En face de nous, sur scène, arrivent quatre hommes, l’air paisible. Et pourtant : les guitares se saturent, la batterie s’agite, la basse grince.

Avec un punk rock technique, qui se transforme en performance punk sur scène, le groupe ontarien PUP, autrement surnommé Pathetic Use of Potential, nous donne leurs corps et leurs âmes sur scène. Ils auront joué très fort, parfois dans un désordre, mais c’est volontaire, on le sait, et c’est surtout bien fait. Il y a beaucoup de justesse dans leur chaos, et c’est ce qui rassemble.

Quelques mots s’échappent parfois. On les entend très réaliste sur un monde qu’ils trouvent décevant, sur une lassitude et un ennui. Pourtant, le groupe donne l’impression d’accueillir et d’embrasser ces fardeaux, avec une honnêteté qui nous enfièvre.

Crédit photo : PUP

Le public est d’une de ces présences que l’on ne voit que rarement; eux aussi, ils se donnent à ce groupe qu’ils aiment tant. Pas plus de cinq minutes ne se seront écoulées, ce soir, sans qu’un des membres de la foule ne se voie être choisi pour être soulevé au-dessus des têtes. Les mains et les phalanges brandissent dans la foule, arborent le symbole punk.

Il y a, entre ce groupe et son public, une relation très forte et très douce; on y ressent de l’estime, et surtout de l’empathie, ce que Stefan Babcock, le chanteur, nous encourage à propager avec beaucoup de volonté. Il naît de cela un cadre propice à l’art et à la création, un espace où artiste et public peuvent s’exprimer.

Crédit photo : PUP

Ce soir, Pup, c’est ma surprise. Leur dernier album, Who will look after the dogs, m’avait fait m’attendre à un bon concert, mais plus classique. En fait, c’est sur scène que le groupe prend tout son sens, dans cette relation réciproque avec le public, et dans ce qu’ils investissent d’eux-mêmes pour nous transmettre leurs mots, et leurs maux.

 

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