Un corbeau qui prend son envol
Du 12 au 16 novembre, Danse Danse présente Raven Mother du groupe Dancers of Damelahamid, à la Place-des-arts. Petite entreprise familiale de danse issue des communautés autochtones de la Colombie-Britannique, la troupe livre un spectacle démontrant les rites ancestraux et la transmission intergénérationnelle de la culture.
Le spectacle est consacrée à Margaret Harris, ainée de la famille décédée en 2020, et qui est à l’origine de cet apprentissage de la dance et des coutumes musicales de ses ancêtres. C’est elle qui, avec son mari et chef de clan Kenneth Harris (1928-2010), a fondé la troupe Dancers of Damelahamid en 1967. Sa fille, Margaret Grenier, perpétue le travail accompli et, avec d’autres membres de sa famille, démontre le savoir-faire ancestral de son clan un peu partout au pays.
À la fois différent et invitant
Le public est d’abord invité à prendre un moment avant de rejoindre son siège pour un chant de bienvenue par Andrew Grenier, producteur exécutif de la troupe, ainsi que par son fils, interprète et danseur. Tout au long de la pièce, les artistes communiquent avec le public et mettent les mots sur l’importance de partager leur culture avec un public plus large.
On se sent invité chez eux tellement le quatrième mur est brisé de façon affectueuse. Et on sent cette danse identitaire qui émane des artistes. Alors que cet art qui leur a été transmis par leur « Raven Mother » alors qu’ils « n’avaient rien », cet apprentissage leur permet aujourd’hui de libérer leur culture mais aussi de la partager avec toutes les communautés du pays.
Un spectacle coloré
Le spectacle débute lentement avant de prendre son rythme. Vêtus de leur costumes ancestraux aux couleurs vives et somptueuses, le défilé des artistes est accompagné de percussions et de chants qui nous plonge dans cet univers spirituel. Un spectacle à la cinquième salle de la Place des arts mais l’impression d’être assis autour d’un feu en forêt.
En plus d’une mise en scène accompagnée de panneaux rétractables et de projections reflétant la nature et la culture du clan, les artistes alternent plusieurs fois entre costumes et masques en bois sculptés. Par exemple, un grand masque de corbeau qui, en s’ouvrant, en contient trois autres de plus petite taille et uniques. Chaque masque et numéros sont propres à une scène et un thème, de même que les chants et les sons qui les accompagnent.