Les pieds bien sur terre, son rêve est encore beau!
Par : Lynda Ouellet
C’est à la Salle Wilfrid-Pelletier ce jeudi 10 octobre que nous assistons au concert de Roch Voisine intitulé Hélène 35. Toujours bel homme, l’artiste est de toute évidence très heureux de nous présenter son nouveau spectacle. Il a la forme, l’expérience et l’entrain.
Du pop, du rock, du folk et de la balade!
Remonter le temps, revenir à nos souvenirs, à un amour perdu ou danser avec les copains-copines, Roch ravive des émotions enfouies dans nos souvenirs. Trente-cinq années plus tard, il nous réinvite dans son monde. À la fois gamin, séducteur, blagueur, raconteur, musicien accompli et chanteur, Roch Voisine recrée la magie.
Des hits!
Généreusement, il enchaîne pendant deux heures et quart, 24 chansons, que des hits : Là-bas dans l’ombre, La fille de pluie, Encore, Je resterai là, Dis-lui, Jean Johny, Jean, Avant de partir, etc. L’auditoire lui est acquis. Roch Voisine ne se dénature pas, il est franc, sensible, drôle et talentueux et il nous entraîne là où la joie d’autrefois s’entremêle à celle du présent. L’auteur-compositeur-interprète nous ramène tantôt à l’ère « rochmania », tantôt aujourd’hui. Toujours dans le bonheur, on se surprend qu’aucune chanson n’ait vieilli. L’artiste sait comment naviguer sans heurt temporel, seulement avec le plaisir d’être là.
Mise en scène et éclairage, du professionnalisme!
Nous sommes également témoins, à la Salle Wilfrid-Pelletier, d’une mise en scène parfaite. Coup de chapeau à l’éclairagiste, Anthony Gracia. À part les fameux spots blancs qui nous aveuglent occasionnellement, tout le reste sert magnifiquement les musiciens, les choristes et l’artiste. Cette grande scène était habillée chaleureusement et dans son entièreté, de gauche à droite et du plafond jusqu’au plancher, ce qui est rare dans cette salle. L’utilisation d’un écran géant a été parcimonieuse. Nous sommes là pour savourer ses chansons, avec images à l’appui au fond de la scène.
Intimité, on adore!
Les choristes Dawn Cumberbatch, voix puissante avec Kissing Rain, et Marie-Ève Proulx ont accompagné Roch Voisine admirablement. La partie centrale du spectacle a été notre préférée. Entourée par les excellents guitaristes Jason Lang et Jeff Smallwood, l’interprétation déconstruite de L’idole est savoureuse. Placés au centre avant de la scène et entourant Roch, s’ajoutent ensuite Jean-Sébastien Baciu, bassiste, un accordéoniste, le pianiste, Gabriel Bertrand-Gagnon et Émmanuelle Caplette, à la batterie, ainsi que les choristes pour l’interprétation de Tant pis et Pourtant. Roch Voisine, assis sur un tabouret, est enveloppé de tout ce monde, ce qui crée une présentation intimiste sans pareille avec le public.
Reconnaissance!
Roch Voisine connaît son public et il remercie tout son monde, allant des auteurs qui l’ont inspiré pour les 250 chansons qu’il a écrites au fil de ses trente-cinq années de carrière. Il remercie l’équipe musicale qui l’accompagne, l’équipe technique et évidemment, son public, sans quoi, il ne serait rien d’où la chanson Avant vous, je n’étais rien.
Pas seulement Hélène!
Pour la finale, Pretty Face, Hélène, I’ll Always be There et Bye Bye ont fait lever la foule d’un seul coup. On s’est mis à danser, chanter et applaudir. Le public ravi s’en est allé. Inévitablement, chacun est parti avec un souvenir relié à sa chanson préférée. Quel beau spectacle d’un artiste accompli!
Il s’arrêtera ensuite à Québec, au Grand Théâtre, le 7 décembre prochain. Des dates supplémentaires à cette tournée de spectacles ont été ajoutées en avril, voir ici.
Crédit photo : Martial Genest/Mattv.ca – Roch Voisine