Un public séduit par un show époustouflant
Par : Martin Postel-Vinay
Les 8, 10 et 11 avril, le MTELUS accueille Zaho de Sagazan.
Un succès phénoménal depuis sa révélation aux Victoires de la Musique en 2024, la chanteuse française de 25 ans poursuit une tournée à guichets fermés avec son premier album, La Symphonie des Eclairs.
La première partie est assurée par Christian Sean accompagné de sa voix aiguë mélancolique et de ses deux musiciens qui ensemble, donnent un cocktail aussi émotif que dansant. Même si le public semble attendre impatiemment que la reine de la soirée embarque sur scène, cette première partie est assurée avec passion et assurance, de quoi bien mettre en jambe le MTELUS.
Inutile de spécifier que Zaho écrit ses textes et compose ses musiques tellement elle les incarne avec intensité et sincérité. Le show est à l’image de la chanteuse, spontané, perfectionniste, et saupoudré d’une folie contagieuse. La scénographie est épurée et merveilleusement orchestrée, le jeu de lumières milimetré accompagne parfaitement l’énergie dégagée par Zaho et ses musiciens. Elle danse autant qu’elle chante en faisant onduler sa cape blanche, se livre sans filtre au public déjà conquit, et le surprend avec 20 minutes d’électro où elle l’invite à bouger sans retenue.
Si les montréalais chantaient en chœur avec l’artiste sur la plupart de ses titres, ils se sont montrés un peu plus timides pour lâcher prise et se déhancher ; mais ça n’a pas duré, Zaho a su les désinhiber à la manière d’une animatrice de camp de jour, et c’est toute la salle qui remuait et dansait sur le son des musiciens eux aussi clairement embarqués.
La jeune chanteuse donne sans compter, aussi bien à son public qu’à son équipe, musiciens et techniciens. Elle n’hésite pas à se mêler à la foule pour chanter et danser jusqu’a serrer dans ses bras quelques privilégiés pour qui ce moment restera gravé. Elle et ses musiciens quittent la scène en se dandinant, sourire aux lèvres, tandis qu’on ressort de ce concert positif, ému, et fasciné par une telle énergie.
Chapeau Zaho !
