Place à la relève (et aux minorités) en humour
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Par : Myriam Bercier
C’est le 23 juillet 2021 que le collectif Fishnet, qu’on a pu voir notamment dans le spectacle Extrémiss ou dans les séries Migraine, Minuit et On est là, a invité le public à se regrouper au Monument-National pour une soirée sous les thèmes de la sexualité et du chilling. Le collectif est formé de Oussama Fares, Erika Suarez, Hassan Mahbouba, Anas Hassouna, Mibenson Sylvain, Charles Brunet, Érickson Alisme et Antony Giuliani. C’est dans un principe de line-up parisien – où chacun se présente entre eux – que chacun des membres du collectif a pris sa place sur la scène.
Ces jeunes humoristes ont tour à tour pris la scène d’assaut pour venir offrir un panorama de leur vie. Ils ont offert des numéros dans lesquels les thèmes de la jeunesse, de la sexualité (sous toutes ses formes) et du chilling étaient maîtres.
C’est à Oussama Fares qu’est revenue la lourde tâche d’ouvrir la soirée. Si on pouvait le sentir nerveux alors qu’il a utilisé la majorité de son temps accordé pour faire du crowdwork (qui consiste à interagir avec son public et rebondir sur ce que ce dernier t’offre), n’importe qui n’a qu’à aller regarder ses vidéos sur sa page Instagram pour s’apercevoir qu’il maîtrise l’humour et l’art de faire rire avec l’actualité (on n’a qu’à penser à ses vidéos sur la manifestation contre le couvre-feu de Montréal, les Canadiens en série et la crise immobilière).
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La seconde à se présenter a été la « retired hoe » comme elle l’a dit elle-même, Erika Suarez, qui est venue mettre des mots et des rires sur la réalité de toutes les femmes sur des applications de rencontre en 2021. A suivi Érikson Alisme et sa vie dans une famille de dix enfants. Mibenson Sylvain est ensuite venu faire des parallèles entre l’école à distance de son neveu de 11 ans et son expérience scolaire personnelle.
Antony Giuliani est ensuite venu offrir un numéro sur les chillings post-pandémie, sur l’amitié à l’âge adulte et la sexualité quand on n’est pas en forme. S’est présenté ensuite, sur la scène du Monument-National, Charles Brunet afin de faire part de sa vision de la puberté en tant que jeune homme. Hassan Mahbouba a présenté une autre vision du racisme systémique au Québec tout en humour. La soirée s’est close sur le numéro de Anas Hassouna qui y est allé de sa vision de la pauvreté, de la pandémie et de l’amour.
En bref, le collectif a offert une belle variété de numéros sur des sujets qui ont su toucher chacune des personnes dans la salle. S’ils n’ont pas tous le même style d’humour, chaque membre du public a pu y trouver son compte, malgré la durée plutôt courte de chacun des numéros. Notez bien ces noms, car ils sont d’ores et déjà intéressants et bons.
Texte révisé par : Johanne Mathieu