Un moment unique
C’est dans un Studio TD plein à craquer (il restait une file qui paraissant sans fin à l’extérieur) que s’est déroulé ce moment unique qu’était la prestation suivi d’une courte période d’échanges. La révolution haïtienne, à travers la tradition haïtienne, un thème ambitieux qui a créé un début de conversation sur la musique créole, son influence sur le développement du jazz. Ces musiques comme celle d’Haïti sont clairement inscrites dans l’ADN du jazz et c’est un aspect qui tranquillement est mis en lumière. Un récent voyage à la Nouvelle-Orléans, berceau du jazz m’en encore plus éveillée à ces liens quasi spirituels qui lient les peuples et le développement de différents genres musiciaux. Théo Abellard (piano), Mélanie Charles (chant, danse et flûte traversière), Jonathan Michel (contrebasse) avec Ronald Nazaire et Karl-Frédéric Brézault (Rara Soley) ont offert un pure délice pour les mélomanes réunis au Studio TD.
La révolution haïtienne à travers la tradition du jazz, c’était une célébration des cultures ancestrales, de ces façons d’être qui nous permettent des générations plus tard de transcender et de maintenir notre flamme peu importe les circonstances. La Nouvelle-Orléans célèbre la musique et ces diasporas, c’est une célébration diasporique des traditions. Le jazz est très ancré dans l’improvisation et l’authenticité. Les arrangements des pièces choisis voguaient aisément entre la musique racine traditionnelle et le jazz. Un moment fort a été lorsqu’ils ont performé la Dessalinienne, hymne nation d’Haïti. Mélissa Charles et sa flûte traversière, nous servait des notes rappelant le son l’appel du lambi qu’utilisaient les esclaves autrefois pour se retrouver.
Un autre moment marquant, Kote Moun Yo, la révolution qui coule dans nos veines. Les tambours percussions ont aussi donné le ton à ce moment de communion collective. La séance express de questions animée avec brio par Émilie Nicolas a permis au public de mieux saisir l’inspiration et la motivation qui habitent ces artistes. Les artistes présents se sentent investis de mettre en valeur notre culture et les sacrifices des ancêtres pour que nous puissions être libres d’être. C’est un partage culturel qui a mis le ton pour la soirée.
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