un magazine web axé sur la culture d’ici

Hans Zimmer au Centre Bell

Pas juste pour les films

Hans Zimmer
Crédit photos : Frédéric Langevin Photographe Mattv

Par : Sara A.

Si vous êtes fan de cinéma, non, si vous avez déjà vu un film au cours des quatre dernières décennies, il y a de bien bonnes chances que vous ayez déjà entendu une pièce de Hans Zimmer, le compositeur allemand ayant signé plusieurs des musiques de films les plus marquantes des dernières années. Mardi soir, ce dernier était de passage au Centre Bell pour présenter ses plus grands succès au public montréalais, passant des récents morceaux de Dune aux inoubliables pièces de The Lion King (Le roi lion).

À 20 h tapantes, un personnage est apparu sur la scène entonnant doucement un air. L’écran devant lequel il se trouvait est ensuite monté dans les airs, révélant la quarantaine de musiciens qui ont accompagné Hans Zimmer pendant les trois heures qui ont suivi. L’ampleur du spectacle a autant surpris que le son retentissant des notes de House Atreides (Dune), la première chanson de la soirée.

Cette première moitié du concert a continué avec Mombasa (Inception/Origine), dont les rapides jeux de lumières s’agençaient parfaitement au rythme effréné de la pièce. Chaque medley présenté était comme un tableau où la mise en scène, les couleurs et les émotions ressenties rappelaient l’univers du film qu’il représente. La force – parfois tranquille – de Wonder Woman et Man of Steel (L’homme d’acier). La beauté de l’interprétation de Now We Are Free (Gladiator/Gladiateur) par Lisa Gerrard. L’énergie de Pirates of the Carribean, incarnée, entre autres, par la violoncelliste Tina Guo.

Hans Zimmer concert
Crédit photos : Frédéric Langevin Photographe Mattv

Après un court entracte, Zimmer entamé la deuxième section du concert avec A Time of Quiet Between the Storms (Dune 2) puis la suite The Dark Knight (Le chevalier noir), un ambitieux numéro aux projections et lumières impressionnantes qui a même amené le compositeur et un bassiste à jouer sur le parterre. C’est à The Last Samourai qu’est venu la lourde tâche de suivre ; en contraste, le medley distingué par son calme émouvant plutôt que par son intensité.

Des chansons de Dark Phoenix (Phénix noir) et Dunkirk (Dunkerque) – deux films qui n’ont pas eu le succès souhaité selon Zimmer lui-même – ont précédé Paul’s Dream, dont le chant singulier de Loire Colter et la puissante guitare électrique en ont fait un hymne emblématique du film Dune 2.

Le compositeur a enchainé avec l’une des musiques les plus populaires de son catalogue, celle d’Insterstellar (Interstellaire). Rehaussée par les lumières d’une boule disco qui pendait du plafond du Centre Bell, l’intense performance – qui s’est terminée par un spectacle de tissu aérien – nous donnait l’impression d’être suspendu dans le temps. 

Enfin, le chanteur Lbo M et un groupe de vocalistes africains ont rejoint Zimmer sur la scène qui arborait à ce moment-là des couleurs vives et des images évoquant la savane pour interpréter medley de The Lion King (Le roi lion). Franchement spectaculaire, la performance était un bon rappel de pourquoi le long-métrage a remporté l’Oscar de la meilleure musique en 1995.

Après une très courte sortie de scène, l’Allemand est remonté sur scène pour jouer sa version de le mythique thème de James Bond (No Time To Die/Mourir peut attendre), et finalement Time, l’emblématique musique du film Inception (Origine) en rappel. On aurait pu entendre un mouche voler dans le Centre Bell quand Hans Zimmer pianottait les dernières notes de la toute dernière pièce, preuve que les musiques de films peuvent être tout aussi captivantes que les films qu’elles accompagnent.

Hans Zimmer Montréal
Crédit photos : Frédéric Langevin Photographe Mattv

Le reconnaissance à l’avant plan

Malgré sa musique principalement instrumentale, Hans Zimmer était plutôt bavard pendant son concert. Le compositeur ne s’est juste montré proche du public, mais aussi de ses musiciens. Dès qu’un medley était terminé, il se pressait de présenter les artistes qui ont particulièrement rayonné pendant la prestation, s’assurant que leur immense talent soit bien reconnu par la foule.

Zimmer en a également profité pour mentionner son appréciation spéciale pour Montréal et ses amis qui en sont originaires : Denis Villeneuve (realisateur de Dune) et sa conjointe Tanya Lapointe (productrice de Dune), deux personnes qui, selon lui, ont changé sa vie.