Le pianiste nous transporte dans sa forêt aux pianos
Par : Sylvie Tardif
Dans l’intimité feutrée de la Cinquième salle de la Place des Arts, le pianiste Roman Zavada nous a offert, le 1er novembre dernier, un concert empreint de douceur et de légèreté, une invitation au voyage vers sa forêt.
Seul en scène, avec un piano à queue et un clavier, le compositeur nous a fait part de sa démarche originale et autodidacte avec confiance. Roman Zavada nous conviait à le suivre dans une exploration d’univers sonores empruntés à la nature ou inspirés de ses voyages.
Après un hiver passé sous une bâche les protégeant de la neige, le pianiste a repris contact avec ses deux pianos, un piano droit et un piano à queue qu’il a laissé dehors, dans la forêt, pour créer cet album « Forêt pour deux pianos ».
Les pianos portaient de nouvelles sonorités, une touche ou un marteau qui claque, des imperfections assumées par le pianiste que cela a inspiré comme une métaphore de la fragilité de l’existence. On entendait le feu crépiter dans « Lueur » parce qu’il faisait encore froid quand le pianiste a enregistré la pièce.
Derrière le pianiste, étaient projetées, sur une grande toile et des planches de bois qui rappellent les arbres dont elles sont issues, des images de la forêt, des aurores boréales, des étoiles dans le ciel.
Nous avons également eu droit à un souvenir d’enfance, des images de Venise et de lieux visités en Europe, mais il suffisait de se fermer les yeux et de laisser le pianiste nous transporter vers sa forêt ou vers la beauté des aurores boréales pour y être véritablement.
La musique de Roman Zavada possède le pouvoir de faire voyager vers des paysages de forêts et de sons, celui du souffle du vent dans les feuilles qui bruissent.
Si cette aventure d’une grande sensibilité vous intéresse, n’hésitez pas à consulter le site web du pianiste pour connaître les dates et les lieux de ses prochains spectacles.