La simplicité d’une nostalgie le temps d’une soirée

Par : Marin Agnoux
Cette fois-ci on ne pouvait pas dire « c’est comme un lundi », c’était un lundi pas comme les autres. Le monde arrive en trombe, impatient. On est lundi 14 avril, devant la salle du MTelus, et les gens se précipitent pour ne pas perdre une place devant le groupe Franz Ferdinand.
Le groupe new-yorkais de pop rock, Telescreens, ouvre le bal avec une jeune énergie encore vulnérable, mais pleine de promesses. Un public calme, dans l’attente des artistes principaux, finira par se laisser emporter au fil des morceaux, grâce aux refrains entêtants du groupe, qui a su tout de même nous montrer sa vivacité.

À 21h10 précises, les lumières s’éteignent. Le public, bras ouverts, les yeux rivés sur la scène, attend l’entrée de nos stars écossaises : Franz Ferdinand.
Arrivés avec leur dernier album The Human Fear, et des titres comme The Doctor, le groupe annonce la couleur : des compositions rappelant les mélodies enivrantes des synthétiseurs des années 80, sur lesquelles le public ne cesse de danser.

Le chanteur Alex Kapranos, entre rockstar et crooner, charme la foule par sa présence charismatique et son jeu presque séducteur. C’est un dialogue constant entre le groupe et son public. L’amour de la scène donné par les artistes est renvoyé dans l’euphorie d’un public chantant morceau après morceau.
Franz Ferdinand rejoue tous leurs classiques : Walk Away, Michael, Take Me Out… La nostalgie d’une époque nous revient à tous, des souvenirs de jeunesse que l’on n’a pas oubliés. Les guitares électrisantes de Dino Bardot, que l’on connaît par cœur, nous restent en tête. Elles se chantent comme des paroles. L’on ne pense plus, la musique parle, et le temps s’arrête — c’est qu’il n’y a même plus de temps pour respirer !

C’est cette simplicité unique de Franz Ferdinand qui nous rassemble. Tout le monde se retrouve, le public danse, et l’unité créée par le groupe permet de relâcher la pression du début de semaine.
Crédit photos : Martin Postel-Vinay / Mattv