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Giselle

Une œuvre d’une grande sensibilité

© Sasha Onyshchenko

Par : Gabriel Talbot

Les Grands ballets de Montréal nous présentent ce week-end la pièce Giselle à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des arts.

Ce grand classique du ballet nous raconte l’histoire de Giselle qui rejette l’amour d’Hilarion alors qu’Albrecht, un noble qui cache sa véritable identité, s’éprend d’elle et qu’un amour sincère s’installe entre les deux amoureux. La déception de Giselle sera très grande lorsqu’elle apprendra que ce noble a déjà une fiancée. Souffrante, Giselle meurt à la fin du premier acte en laissant ses proches et son amoureux dans la douleur. Le deuxième acte se passe dans la forêt où les Wilis, spectres des femmes mortes après avoir été trahies par ceux qu’elles aimaient, font danser toute la nuit jusqu’à mort par épuisement ces amoureux rejetés qui s’aventurent dans cette forêt la nuit. Le spectre de Giselle viendra soutenir Albrecht en dansant avec lui toute la nuit pour lui éviter la mort par épuisement. Une œuvre grandiose tout en blanc où les tutus et les pointes sont à l’honneur.

© Sasha Onyshchenko

Ce ballet écrit par dans les années 1830 est dans un style très romantique et la musique est jouée par un orchestre qui accompagne les danseurs. L’écriture musicale de cette pièce est très intéressante et colle parfaitement à l’histoire qui se veut joyeuse et légère ou grave et dramatique selon les moments  et les événements vécus par les danseurs.

La chorégraphie de Ivan Cavallari, directeur artisitique, est inspirée de Marius Petipa. La chorégraphie est d’une grande beauté et d’une grande sensibilité qui colle parfaitement à cette histoire d’amour. Nécessitant plus de danseurs que l’équipe habituelle des Grands ballets de Montréal, plusieurs jeunes danseuses de la région ont apporté leur talent pour compléter cette production majeure qui n’avait pas été jouée depuis 20 ans. L’orchestre et ses 70 musiciens, sous la direction de Jean-Claude Picard, permet de découvrir cette œuvre musicale qui ravit nos oreilles en nous faisant découvrir les perles musicales qui s’y cachent.

© Sasha Onyshchenko

La distribution des rôles est un peu particulière, car les rôles principaux ne sont pas assurés par les mêmes danseurs au fil des représentations. Ainsi, quatre danseuses interpréteront le rôle de Giselle, quatre danseurs différents pour celui d’Albrecht et trois pour celui d’Hilarion. Puisque ce sont tous de très bons danseurs, il n’y a pas de doute que les prestations seront excellentes à chaque représentation.

Les décors sont simples pour donner tout l’espace voulu aux nombreux danseurs et leur permettre d’évoluer sur la scène. Du contenu vidéo est projeté sur le mur arrière pour recréer les champs ou la forêt et nous garder concentrés sur cette oeuvre. Petit bémol à la soirée, pourquoi certains danseurs ne sont pas apparus sur scène pour l’ovation finale à la fin du spectacle? C’est un mystère aussi opaque que l’amour de Giselle pour Albrecht.

© Sasha Onyshchenko

C’est un rendez-vous à ne pas manquer pour les amoureux du ballet classique, mais aussi pour ceux qui désirent se plonger dans cet univers pour en apprécier toute sa beauté et sa richesse. Consultez le site Web des Grands ballets de Montréal pour  connaître les heures des représentations. Ce spectacle se termine le 14 avril.

Bon ballet!

Texte révisé par : Johanne Mathieu