Le retour inespéré de l’éminente et remarquable Isabelle
Par : Mylène Groleau
C’est au sommet de sa gloire, à qui elle seule doit sa renommée, qu’Isabelle Boulay s’est présentée sur la scène du Théâtre de Maisonneuve, samedi lors des Francos de Montréal.
Devant une salle comble venue acclamer l’artiste, elle en a donné beaucoup plus que les attentes du public. Survolant ses plus grands succès au grand plaisir de l’auditoire.
D’Amérique et de France
Le rideau s’est levé dès les premières notes de piano de Hors saison pour nous faire apparaître la sublime Isabelle vêtue de noir et de franges scintillantes. Le plus grand éclat étant l’artiste au centre de la scène. Éblouissante à souhait. Feutrant, de sa voix, l’espace au grand complet.
La scène lui a manqué. Le public tout autant. Et vice versa.
Parle-moi fût la seconde chanson. Ce succès qui monte en puissance a apporté une énergie palpable dans la salle.
« Avant de dire bonsoir, j’ai envie de dire : ENFIN » – C’est empressé de dire Isabelle en introduction à la soirée.
Elle s’est livré dans un humour fort apprécié de tous. Passant de la pandémie à sa jeunesse et ses débuts. Entre chacune des chansons, elle s’est permise de brèves explications, anecdotes et souvenirs qui lui sont cher.
Si j’étais perdue, Jamais assez loin, Je t’oublierai, Ne me dis pas qu’il faut sourire, Et mon cœur en plein plein la gueule sont les quelques succès qu’elle nous a livré.
De beaux moments que nous chérirons longuement avec Un peu d’innocence de Daniel de Shaime, Tu ne me dois rien de Stéphan Eicher, son premier amour musicaux, Le météore de Stephen Faulkner pour laquelle elle a fait un lien avec son enfant devenu adolescent.
De Matane à Bâton Rouge
C’est une artiste grandiose qui s’est déployée à nouveau devant nos yeux. La revoir sur scène fût un éblouissement pour les yeux, l’âme et le cœur. Je nous souhaite tous de vivre des instants de puretés et de profondeur musicaux.
Dès cet automne vous pourrez la voir ou revoir dans différents endroits à travers le Québec. Pour connaître la liste de ses spectacles, c’est ici.
Mention spéciale pour la première partie : Maude Audet
L’artiste émergente, Maude Audet, s’est produite en première partie de la soirée avec près d’une heure à nous présenter son tout nouvel album : Il faut partir maintenant.
Maude en était à sa deuxième venue sur les planches des Francofolies. Nuls doutes que son retour est à prévoir.
Elle porte en elle la capacité de faire voyager dans son univers et ses réflexions profondes sur la vie. Elle incarne à la fois la poésie des mots et du corps. Elle a ce petit fond musical et son teint de voix qui nous transporte dans une autre époque. Un peu années 60, frôlant Françoise Hardy au passage. Je n’ai pas été surprise de l’entendre, en duo avec Isabelle, chanter L’Amitié de Hardy.
Une belle découverte que je compte déposer dans ma liste à « écouter à nouveau et sans retenue ».