Juillet et sa douce chaleur mise en musique
© Roxanne Landry et Gabriel Villeneuve du groupe Juillet, crédit photo Maé Villeneuve
Par : Myriam Bercier
MatTv.ca vous offre encore et toujours la chronique On vous présente, qui a pour objectif de vous faire découvrir des artistes qui passent sous le radar de la musique populaire. Cette semaine, on célèbre ma 65e chronique ainsi que la mi-juillet avec le groupe Juillet.
Juillet est un groupe de Québec formé du couple Roxanne Landry (voix, textes et drum machine) ainsi que de Gabriel Villeneuve (composition, claviers et textes). Le couple Landry-Villeneuve forme un noyau autour duquel gravitent des collaborateurs, dont Frank Cayer (guitare), Nastasia Ganon (basse), Dany Asselin (synthétiseurs) et Francis Ledoux (batterie, prise de son et mixage).
© Juillet, crédit photo Maé Villeneuve
Le groupe a offert son premier EP le 2 avril dernier intitulé Seule avec toi selon la seconde pièce de l’album. Offrant un son électro-folk intimiste ainsi qu’une pop rêveuse et lumineuse rendue possible en grande partie par la voix chaude de Roxanne Landry, Seule avec toi offre une fenêtre ouverte sur l’histoire du couple. Chaque pièce représente une bribe de leur cheminement en tant que couple. Par exemple, la pièce Reste encore révèle les derniers pas d’un amour au bord d’un escarpement au croisement de l’impossible et de l’espoir.
J’ai eu la chance de m’entretenir avec le couple la semaine passée par téléphone. Nous avons parlé entre autres du parcours musical des deux tourtereaux, du rôle que Roxanne joue dans le visuel du groupe, de l’impact de la pandémie sur Seule avec toi ainsi que de l’Islande! Sans plus attendre, voici le fruit de notre discussion!
Myriam : Qu’est-ce qui vous a amenés à faire de la musique individuellement ?
Gabriel : J’ai commencé à faire de la musique à cinq ou six ans. J’ai pris des cours de piano classique quand j’étais jeune. Rendu au secondaire, j’ai arrêté, car la musique classique ne m’allumait pas vraiment. J’ai commencé à faire de la musique électro à 25 ans. Pendant quelques années, j’ai fait ça de manière amateur, puis après j’ai voulu élaborer ça davantage. J’ai mélangé l’électro avec mes autres influences afin de faire quelque chose. Ça fait maintenant quatre ans que je fais de la musique à temps plein
Roxanne : Pour ma part, avant de jouer dans Juillet, je n’avais jamais fait de musique (rires). J’avais pris des cours de piano quand j’étais adolescente. J’ai toujours été très mélomane, et c’est Gabriel qui m’a convaincue, il y a deux ans, en 2019 de me lancer. Il m’a proposé de commencer un projet ensemble, ça faisait déjà quelque temps qu’il m’en parlait. Il voulait que je chante. Je n’étais vraiment pas certaine, je me disais : « je ne suis pas capable, je suis ben trop poche! » puis il m’a dit : « j’ai des chansons de composées, tu vas les chanter » donc j’ai accepté d’essayer, et ça a fonctionné. C’est vraiment comme ça que ça a commencé. Il a invité des musiciens à jouer sur ses compositions. Puis il m’a demandé d’écrire des textes. J’ai sauté dans le vide. J’ai pris beaucoup de cours de chants, de coaching vocal et ça a fonctionné!
Myriam : Qu’est-ce qui vous inspire pour écrire des chansons?
Gabriel : Le côté musical, c’est moi qui le compose, et Roxanne écrit des textes. On est un couple assez fusionnel dans la vie, donc quand un vit quelque chose, l’autre le vit un peu indirectement. On partage vraiment tout ce qu’on vit. Juillet fait beaucoup d’introspection, même si c’est un projet d’écriture à deux, ce sont des sujets qu’on vit ensemble. Ça parle beaucoup de notre histoire à deux et de tous les couples, je pense. Roxanne et moi, ça fait huit ans qu’on est ensemble maintenant. Évidemment, il y a de bons moments, des moments plus difficiles, des moments de questionnements aussi, c’est normal. Je suis quelqu’un qui compose beaucoup dans ces moments-là, c’est une bonne façon pour moi d’extérioriser, de faire sortir le méchant. Il y a un côté dark à nos compositions…
Roxanne : … thérapeutique, je dirais. Quelque chose qui nous fait du bien, afin de faire sortir les émotions, mais aussi parler des choses globales qu’on ressent. C’est beaucoup dans la nature que je vais m’inspirer, dans les moments de calme, d’introspection, ça se reflète dans nos chansons. C’est super intériorisé.
Myriam : Vous êtes deux à signer les textes de Juillet, quel est votre processus pour écrire ensemble?
Gabriel : Les textes, on a tous les deux des crédits, mais c’est une question de partage de vie commune. En vrai, Roxanne a 98% des textes, sauf une ou deux chansons que j’ai écrites. Même quand c’est moi qui les écris, Roxanne repasse dessus un peu. Il y avait des chansons que j’avais écrites en anglais, Roxanne les a traduites.
Roxanne : C’est surtout moi qui écris les textes, c’est surtout Gabriel qui écrit la musique. C’est comme une œuvre progressive : Gabriel va s’inspirer des textes, ou moi je vais m’inspirer de sa musique. L’ambiance globale va naître d’un travail d’équipe. Oui, c’est moi qui écris surtout les textes, mais je m’inspire vraiment de l’énergie qu’on a à deux à faire de la musique ensemble, à vivre ensemble… c’est comme ça que ça se produit.
Gabriel : Je ne fais pas que composer les chansons, je les habille après. En général, les chansons ont une version piano de base. Roxanne va ajouter le texte dessus, puis avec le texte, je vais habiller la chanson pour mieux refléter ce que Roxanne véhicule dans ses propos. Si dans Reste encore, je veux rajouter un moment de déchirement, je vais mettre des sons qui m’amène cela comme sentiment. C’est un peu comme l’a dit Roxanne. Je suis inspiré d’elle, elle est inspirée de moi.
Roxanne : On se renvoie la balle créative.
© Juillet, photo de courtoisie
Myriam : Roxanne, corrige-moi si je me trompe, mais tu es aussi une artiste visuelle?
Roxanne : Oui (rires). J’ai bien de la misère à ne pas me sentir imposteur, mais oui. J’ai étudié à l’université en arts visuels, et j’essaie de faire ça dans la vie, ce n’est pas évident comme carrière. Je peins, je fais de la photo, c’est moi qui fais tout le visuel pour notre projet : les pochettes d’album, le visuel des singles, nos photos de presse… c’est quelque chose qui me passionne depuis vraiment longtemps et que j’essaie d’intégrer à ce qu’on fait en musique.
Myriam : Justement, j’allais te demander si tu considérais que ça teinte ta manière de faire de la musique ou de composer?
Roxanne : Oh mon dieu, tellement! C’est sûr et certain. S’il y a des mots, il y a des images qui me viennent directement, des ambiances. C’est même moi qui ai souvent dirigé les vidéoclips, sauf une fois avec l’équipe de Club Papaye. Je vais beaucoup voir d’imageries, même dans mes paroles, c’est souvent imagé, inspiré d’endroits. Il y a quelque chose qui se parle entre l’univers de l’art visuel et mon univers musical personnellement. Encore là, ça va se compléter. Ça vient ensemble.
Gabriel : Ça amène une cohésion que Roxanne signe non seulement les textes mais aussi tout le visuel. Le visuel représente bien, c’est la même énergie, on croit beaucoup là-dedans. On a été surpris par la réponse à notre premier EP. J’ai d’autres projets, mais ce ne sont pas des projets qui ont attiré l’attention, ce sont des trucs plus nichés. Juillet, on a eu une belle réponse. Ça fait partie de l’expérience : quand tu écoutes Juillet, ce n’est pas juste la musique. Il y a un sentiment qui vient avec, quand tu vois les images, ça crée un tout. Il y a beaucoup de gens qui se reconnaissent là-dedans, on reste un couple dans la trentaine qui traverse des épreuves, comme tout le monde. Je pense que ça amène beaucoup de cohésion, que ce soit toute la même personne qui s’en occupe.
Roxanne : Il faut dire qu’on aime vraiment s’entourer de collaborateurs qui viennent ajouter leur couleur. On aime avoir notre univers, on se comprend les deux. Quand j’apporte mon côté arts visuels, c’est comme si je comprends en même temps l’univers de Gabriel. Je vais l’amener dans ce que je crée visuellement. Même à l’extérieur de ce que je fais avec Juillet, je peux faire des projets de graphisme, des sites web ou des photoshoots, je vais vraiment essayer de comprendre l’univers de la personne. C’est ce qui m’intéresse dans l’art visuel, d’aller chercher tout l’univers intérieur de quelqu’un. C’est ce que j’essaie de faire avec Juillet.
Gabriel : Par rapport à nos collaborateurs, on est chanceux, ils sont très forts musicalement. On dit nos collaborateurs, mais ce sont nos amis, ce sont des gens qu’on aime profondément. Ce n’est pas quelque chose qu’on aurait beaucoup de facilité à partager avec des gens qu’on ne connait pas, avec qui on ne s’entend pas ou que ça ne clique pas. Par exemple, le vidéoclip de Reste encore, la caméraman c’est la meilleure amie de Roxanne, les autres musiciens ce sont des amis avec qui j’ai joué dans d’autres projets que j’ai choisis parce qu’on avait une connexion ensemble. Même quand on ajoute des gens, ça reste un projet personnel et introspectif. C’est pour ça qu’au début on vendait ça comme un groupe, puis avec la pandémie, on s’est recentrés sur nous et on a réalisé que c’est ce qui servirait le mieux le projet et les chansons.
Myriam : Si je comprends bien, vous avez enregistré avec vos collaborateurs mais maintenant vous œuvrez davantage en duo?
Gabriel : En fait, non. C’est qu’avant, on voulait que l’image de Juillet soit un groupe, que ce ne soit pas Roxanne et Gabriel. Mais ça a toujours été moi qui compose et arrange les chansons et qui dirige les musiciens ainsi que Roxanne qui écrit les textes et qui gère tout le côté administratif, ça n’a pas changé. C’est l’image et l’essence du projet elle-même qui sont devenu nous deux. Quand on a trouvé le nom juillet, Juillet ça représente Roxanne et moi, c’est le mois où l’on s’est rencontrés, c’est la fête de Roxanne, on fait toujours des roadtrips en juillet, donc Juillet, c’est nous. Avant la pandémie, on ne s’appelait pas Juillet encore.
Roxanne : On n’était pas sûrs. On s’est rendu compte que c’est comme ça qu’on fonctionnait dans le projet artistique et dans la vie. On s’est retrouvés nous deux à créer ensemble quelque chose. Ensuite, on a voulu rassembler des gens autour de ce qu’on est, de ce qu’on fait ensemble. C’est ça qui est allé chercher l’essence de ce qu’on veut faire créativement.
Myriam : Gabriel, tu as fait partie de plusieurs groupes avant celui-ci, qu’est-ce que Juillet t’apporte de différent de tes autres expériences musicales?
Gabriel : Ça fait quatre ans qu’on est à Québec, avant on était au Saguenay. Quand j’étais au Saguenay, j’étais toujours le leader de mes groupes. Quand je suis arrivé ici, ça m’a fait énormément de bien de joindre d’autres projets, de jouer avec d’autres gens comme musicien plutôt que comme personne principale, parce que veut veut pas, Juillet, je suis quand même central dans le projet, tandis que quand j’ai joué avec Ombre! ou avec Our Home in Space, j’étais plus dans un rôle de soutien. C’est bon aussi pour un musicien de jouer pour quelqu’un d’autre, parce qu’on voit beaucoup ce qu’on aime dans un leader de groupe et ce qu’on aime moins. Ça a eu beaucoup d’impacts sur ma façon à moi de gérer les pratiques, de gérer le groupe. On va se le dire, gérer un groupe de cinq personnes, c’est difficile. Dans le milieu de la musique, il y a beaucoup d’ego malheureusement. Même moi, j’étais comme ça quand j’ai commencé à jouer avec d’autres groupes. Ça m’a aidé de jouer avec d’autres. Juillet, c’est un peu incomparable dans ce que ça m’apporte. J’ai un projet solo instrumental où je fais tout, tout seul. C’est le fun de jouer des émotions et de les partager, mais Juillet, il y a une énergie tellement positive quand on joue avec les autres membres du groupe, quand on fait des spectacles, c’est comme une bulle d’amour de cinq personnes. On est comme soudés. Je pense que ça m’amène ça, Juillet : partager ce que j’aime avec la fille que j’aime, c’est absolument malade, mais aussi d’avoir d’autres gens avec moi qui me remplissent d’amour. Quand les lignes de basse et de guitare embarquent, il y a quelque chose de grandiose qui se produit en moi.
Myriam : Comment s’est passée la création de votre premier EP?
Gabriel : Il y a beaucoup de chansons que j’avais écrites avec le temps. Au début, on pratiquait en groupe. Avant la pandémie, on devait l’enregistrer en avril, on devait faire des spectacles. On voulait roder les chansons qu’on avait avant de faire l’album, pour faire vivre les chansons. On avait une belle tournée pour le printemps et l’automne 2020 et on voulait enregistrer après. Finalement, évidemment, tout a tombé à l’eau. On a changé de façon de faire.
J’avais eu un crush artistique sur Francis Ledoux, le batteur de Jesse Mac Cormack et réalisateur pour beaucoup d’albums que j’ai vraiment aimés dans les dernières années. On a décidé, Roxanne et moi, qu’on irait à Montréal pour enregistrer ça, chez Francis. Le projet est vraiment axé sur les percussions, on aime avoir des affaires marginales
Roxanne : On voulait quelque chose de créatif.
Gabriel : Comme collaborateur, on a toujours eu Franck Cayer qui joue de la guitare sur tout le EP et qui a écrit la dernière chanson. On l’a fait monté à Montréal avec nous. Nastasia Ganon est une de mes amies qui a joué avec moi dans Our Home in Space à Québec. Elle était à Montréal, et quelques jours avant qu’on aille enregistrer j’ai eu un éclair de génie qu’elle pourrait jouer de la basse avec nous à Montréal. C’était des retrouvailles, ça fait un an et demi qu’on ne s’était pas vus. On est en studio, on enregistre un single, toutes les lignes qu’elle fait sont incroyables. Ça s’est fait un peu tout seul, mais il y a eu beaucoup de magie, de « sur le moment ».
Roxanne : Il y a eu des revirements de situation, avec la pandémie, ça a été long. On s’était dit qu’on le ferait tôt dans l’année pour que ça sorte en juillet, finalement non, tout referme, les studios ferment, on ne peut pas aller à Montréal. Qu’est-ce qu’on fait? On se retrouve au Lac-Saint-Jean toute la gang, on a sorti le EP en avril. On avait tellement hâte qu’on a sorti un single en septembre. Ça a toujours été repoussé, mais en même temps, ce qui était cool, c’est qu’on a fait évoluer plusieurs chansons, on a été voir Rosalie Bea pour qu’elle nous aide avec les textes et qu’elle fasse des voix sur une chanson. On a pu travailler encore plus les chansons qui vivaient depuis un bout. Là, elles sont allées encore plus loin. Ça a pris un an de plus pour que l’album sorte.
Gabriel : Ça nous a permis beaucoup d’apprendre. Les autres enregistrements que j’avais faits en général, c’est quand même assez cher, tu paies par jour. Donc à part les groupes qui ont beaucoup de budget, un album, tu enregistres ça en quatre ou cinq jours, tu as deux jours de mix puis après c’est fini. Avec la pandémie, c’était assez compliqué. On fait deux jours, Francis vient à Québec deux jours, je loue notre local pour qu’on enregistre des voix. Ensuite, on a un autre mois à attendre, puis on devient zone rouge, on doit attendre un autre mois. Ça a eu le temps de grandir, de fleurir. Ça a été un peu stressant sur le coup, c’est fâchant quand tu as des objectifs et que tu dois les repousser de plus d’un an, mais je pense qu’en bout de ligne, quand on regarde, ça nous a servi. J’ai appris énormément avec ça. Au lieu d’avoir quatre jours de studio, on en a fait sept ou huit.
Roxanne : Pour moi, c’était une première expérience de studio, c’était difficile et demandant pour quelqu’un qui n’a pas de background en musique et en chant. C’était extrêmement enrichissant.
Myriam : Quelle a été la réception? Avez-vous pu faire un lancement à proprement dit?
Roxanne : Au départ, on voulait un vrai lancement. Comme on a eu droit à la bourse Plein volume de L’Ampli, on a eu du coaching avec L’Ampli, on a eu une bourse de Première Ovation, on voulait faire un lancement avec tout cet argent. Mais quand on a vu que tout allait fermer, on s’est dit qu’il n’y aurait pas de lancement officiel comme tel. On a eu la chance de se faire booké au Festival Phoque OFF en février, jouer à St-Roch juste après la sortie de l’album, on en a profité pour présenter nos chansons et l’album. On a aussi gagné le concours ton album en vinyle du Vinylist, on a eu 200 copies vinyles de notre EP qu’on n’a pas vraiment mettre en valeur pendant les spectacles car il n’y avait pas de table de marchandises avec la pandémie. On a quand même pu présenter nos chansons à St-Roch XP devant public, à l’Impérial Bell. Ça faisait longtemps qu’on attendait de pouvoir présenter notre matériel.
Gabriel : Le reste a été beaucoup de déceptions et d’attentes, quand St-Roch XP nous a écrit, c’était peut-être trois semaines avant la sortie de notre album, au début de mars. Roxanne et moi, deux jours avant, avions pris la décision qu’il n’y aurait pas de spectacle de lancement car on n’avait plus de budget et qu’on était tannés de faire des spectacles virtuels. On était un peu découragés. Puis, St-Roch XP nous envoie un email. On est un groupe émergeant, on n’a jamais fait de spectacles et là on reçoit un email d’Arnaud Corbier, une des grosses têtes du FEQ. On était très contents! Il nous demande de faire un spectacle le lendemain que notre album sort sur toutes les plateformes. On a vu ça comme un spectacle de lancement à l’Impérial avec cachet. C’était incroyable. Le spectacle a été annulé deux jours avant que ça ait lieu car on est tombé en zone rouge. Ça a été une autre déception. Ça a été extrêmement difficile. Finalement, ça a eu lieu à la fin mai. On a enfin réussi, deux mois après, ce n’est pas si mal. On a été chanceux, car il y a beaucoup de groupes qui n’ont pas encore joué. Les places qui sont disponibles en ce moment sont pour les gros noms. Les groupes émergents qui jouent en ce moment sont très chanceux.
Roxanne : Il y a aussi des groupes qui avaient été bookés l’année passée dans les festivals qui n’ont pas pu le faire et qui sont donc repris dans la programme de cette année. C’est notre cas pour le festival OFF. On va jouer au OFF cette année, on est tellement contents! En tout et partout, on a eu beaucoup de déceptions, mais on a tellement été chanceux. On a été accueillis à bras ouverts. Malgré tout, on est vraiment contents et satisfaits de notre entrée dans le monde musical avec nos premières chansons.
Myriam : Si vous pouviez prendre ma place de journaliste pour une question, quelle question vous poseriez-vous, en y répondant?
Roxanne : Où est-ce que j’aimerais le plus jouer sur la planète et avec qui? Mon rêve, ce serait de jouer au Festival Iceland Airwaves à Reykjavík en Islande. J’aimerais jouer avec JFDR (Jofridur).
Gabriel : J’aime me faire demander pourquoi j’ai choisi Roxanne, parce que c’est important, je trouve. La réponse, c’est que c’était un gros guess de prendre Roxanne. Elle n’avait jamais pris de cours de chant. Elle a un beau timbre de voix : elle a la voix chaude, mais elle n’avait aucune justesse quand on a commencé à sortir ensemble. Je pense que Roxanne a beaucoup d’accessibilité et un certain magnétisme. C’est un peu comme la classique girl next door, en ce sens où tout le monde peut s’identifier à elle. Elle est une personne authentique. Elle est extrêmement travaillante. Je savais que le côté technique vocal viendrait car elle travaillerait. J’aime répondre à cette question, car ça met en valeur les beaux côtés de Roxanne.
Roxanne : J’ai vraiment travaillé fort! Je suis partie de zéro, mais merci de m’avoir fait confiance (rires).
Gabriel : Être chanteur, c’est toute une affaire. Je suis vraiment fier d’elle! D’une petite fille qui pleurait à ses exposés oraux (rires) qui chante sur des scènes maintenant, c’est quand même malade!
Roxanne : J’essaie que ça ne paraisse pas trop, mais sur scène je tremble, je sue, je ne me peux plus!
Gabriel : C’est le fun de partager ça en couple! J’ai joué sur des scènes assez intéressantes avec mes autres projets, mais rien n’égale le fait de jouer avec la personne que tu aimes. Je vous le conseille! Les gars, convainquez vos blondes!
Roxanne : N’importe qui! Les filles convainquez vos blondes aussi, les gars convainquez vos chums!
Gabriel : Partagez l’amour sur scène!
1. Ton lecteur de musique plante sur une île déserte, tu peux seulement écouter une chanson, c’est laquelle?
G: Miserere Mei Deus de Mozart
R: Nostalgie #3 de Gabriel Newlands (NDLR : il s’agit du projet solo de Gabriel Villeneuve)
2. Ta chanson de rupture préférée?
G: Exit Music (for a film) de Radiohead
R: Hey that’s no way to say Goodbye de Leonard Cohen
3. Ta chanson d’amour préférée?
G: Nude de Radiohead
R: And I Love Her des Beatles
4. Un.e artiste que tu aimerais que les gens connaissent davantage?
G: Rosalie Béa, sans hésitation
R: Kanen
5. Si tu pouvais écouter un seul album pour l’année à venir, ce serait lequel?
G: Je suis encore complètement ébloui par Music to Breathe, de Rosalie Bea
R: Rumors de Fleetwood Mac
6. La chanson qui te rend le plus heureux.se?
G: Laissez-moi danser de Dalida
R: September de Earth, wind and fire
7. Un.e artiste/groupe qui t’inspire beaucoup?
G: Low Roar
R: Feist
8. La chanson qui t’obsède en ce moment?
G: Magie Rose de Gab Paquet
R: Bailando de Enrique Iglesias ????
9. Une chanson que tu aimerais avoir écrite?
G: Bones de Low Roar
R: Caught a long wind de Feist
10. Ta chanson (à toi en tant qu’artiste) préférée?
G: Le Vide de Juillet
R: Seule avec toi de Juillet