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Orchestre Métropolitain: Une envolée flamboyante

L’Orchestre Métropolitain et le chef viennois Christoph Koncz

Crédit : François Goupil – Orchestre Métropolitain

Par : Marie-Christine Jeanty

Dimanche, la Maison Symphonique n’était peut-être pas pleine à craquer, mais le public présent était très investi, applaudissant chaleureusement entre chaque partie du programme. C’était un public diversifié comme on le voit de plus en plus à l’Orchestre Métropolitain. Ce concert généreux comprenait une centaine de musiciens.  Après des débuts couronnés de succès à l’OM (en 2019), l’Autrichien Christoph Koncz était de retour pour diriger le célèbre Oiseau de feu de Stravinski, le Concerto pour orchestre de Bartók et l’œuvre Unearth, Release est quant à elle dédiée à un instrument trop rarement mis de l’avant : l’alto.

L’orchestre ainsi enflammé a certainement brillé de tous ses feux. Christophe Koncz aborde la suite de L’oiseau de feu de manière simple et fluide. Les cors et bois marquent avec élégance leur présence tout au long du programme. Le geste limpide de Koncz  fait paraître simples des choses complexes dans le Concerto pour orchestre de Bartók.  Le milieu du programme, le Concerto pour alto de Julia Adolphe, cette partition contemporaine de 2016, a mis en valeur la grande maîtrise de Marina Thibeault.

Crédit : François Goupil – Orchestre Métropolitain

L’altiste québécoise,  Marina Thibeault nous a brillamment fait découvrir toutes les couleurs et les nuances de son instrument. C’est impressionnant de réaliser que Julia Adolphe a composé ce superbe concerto à 28 ans!. Son nom est à garder en tête, clairement une créatrice à suivre. Ce deuxième passage du chef autrichien a donc été très positif. La fluidité de ses gestes, a donné l’illusion d’une simplicité dans les partitions. Peut-être est-ce le début d’une belle collaboration pour ce jeune chef dont la carrière prend peu à son envol? Le public a donc eu droit à une démonstration grandiose de toutes les couleurs de la palette orchestrale et en semblait absolument ravi.