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Pirates des Caraïbes : les morts ne racontent pas d’histoires

Comment naviguer dans des eaux beaucoup trop connues


©Walt Disney Pictures

Par: Anny Lemire

Quatorze ans (!) se sont écoulés depuis la naissance du premier chapitre des aventures de Jack Sparrow. Il aura également fallu attendre cinq ans entre le quatrième et le cinquième film, alors soyez honnête, combien d’entre vous avait carrément oublié l’existence de Pirates des Caraïbes?

C’est en 2013 que Jeff Nathanson est annoncé comme scénariste pour le cinquième volet de la franchise. C’est également la même année que le titre anglophone (Dead men tell no tales) est officialisé, cependant il faudra compter deux autres années avant que le producteur Jerry Bruckheimer annonce le début du tournage ainsi que la distribution officielle du film. Cet opus marque également le retour d’Orlando Bloom et de Keira Knightley, qui ne faisaient pas partie de la distribution du quatrième film (La fontaine de Jouvance, 2012).

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©Walt Disney Pictures

Du déjà vu?

Désireux de délivrer son père de la malédiction du Hollandais volant, Henry Turner (Brenton Thwaites) passe son enfance à étudier les récits et les légendes de la mer pour retrouver la trace du célèbre trident de Poséidon. Il devra également retrouver le capitaine Jack Sparrow (Johnny Depp), qui semble effacé de la carte depuis un bon moment déjà. Turner n’est d’ailleurs pas le seul à la recherche du célèbre pirate, Salazar (Javier Bardem), le commandant d’une flotte espagnole maudite et prisonnière du triangle des Bermudes rêve de mettre la main sur le compas de Sparrow, afin de libérer son équipage.

Ajoutez un personnage féminin plein d’esprit qui n’a pas froid aux yeux (Kaya Scodelario), un flibustier redoutable qui oscille entre le rôle du gentil et du méchant (Geoffrey Rush) ainsi que le caméo d’un musicien connu déguisé en pirate (Paul McCartney) pour compléter le tableau. Ça vous rappel quelque chose? En effet, le cinquième volet de la série ne bat pas des records d’originalité et remâche à peu près le même genre de trame narrative que les quatre films précédents.

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©Walt Disney Pictures

Sérieusement, ça suffit!

Après les débâcles de la Fontaine de Jouvance, on remonte un peu la pente, mais très légèrement. Certes le scénario est savoureux, la répartie des personnages déclenche l’hilarité générale et le visuel est, comme toujours, époustouflant, mais quelques longueurs se font sentir et la sur-utilisation de la « drunk gimmick » ennuie. Oui, le public aime beaucoup les scènes où Jack ingurgite un peu trop de rhum, mais dans ce film, il a totalement atteint le fond du baril.

La finale, bien que très mielleuse et prévisible, est grandement satisfaisante pour les nostalgiques de la Malédiction de la Perle Noire. Cette scène vient mettre un terme à quatorze années de dure labeur et est une fin parfaite à ces aventures maritimes. Je vais donc faire semblant qu’il n’existe pas de scène post-générique qui pourrait ouvrir la porte à un « sixième », parce que, on va se le dire, on peut tolérer Les morts ne racontent pas d’histoires, mais le six sera absolument de trop.

 2.5/5

Crédit de photo à la une : ©Walt Disney Pictures

Texte révisé par : Cloé Lavoie