Notre rock star québécoise

Par : Sara Bouhenni
L’un des joyaux culturels et architecturaux de la ville de Montréal, L’Olympia, a accueilli jeudi soir la star québécoise du rock, Éric Lapointe, pour un spectacle commémoratif soulignant les 30 ans de l’album Obsession, sorti en 1994.
La rue Sainte-Catherine Est respirait le rock, la nostalgie et bourdonnait de fans venus s’enjailler sur les airs populaires des chansons de l’artiste. La salle de spectacle au style plutôt élégant se prêtait parfaitement bien au style de l’événement. Une soirée qui s’annonçait prometteuse et où l’enivrement des fans était palpable!
Le p’tit gars de Pointe-aux-Trembles

Le 28 septembre 1969, une figure emblématique du patrimoine musical du Québec voit le jour. De nature timide et réservée en raison de nombreux déménagements pendant son enfance, Éric Lapointe est très proche de sa mère, Doris. À l’âge de 9 ans, il reçoit sa première guitare par son père et apprend à en jouer grâce à son oncle musicien. À 10 ans, il compose sa première chanson et à 15 ans, il monte sur sa première scène à Sherbrooke pour y interpréter un classique de Francis Cabrel.
Le parcours du rocker est fort notable, de ses implications politiques avec le Parti québécois à ses collaborations avec des vedettes internationales comme les Rolling Stones et Bon Jovi pour lesquelles il assure l’ouverture de spectacle en 1995. À 18 ans, sa carrière musicale est dès lors gérée par le président même de l’ADISQ (Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo). Éric signe son premier contrat, à l’âge de 20 ans, avec le label Disques Gamma qui l’aide à produire l’album Obsession, lequel le propulsera à jamais sur le devant de la scène au Québec.
30 ans de passion!

La vedette québécoise reste fidèle à elle-même tout au long de sa prestation. Entre quelques bouffées de cigarette offerte par un des spectateurs, Éric s’est donné corps et âme livrant chacune des compositions de l’album en parfaite symbiose avec son band. Les musiciens ont assuré une musicalité percutante, hit après hit, du bassiste au batteur, en passant par le choriste. La coqueluche provinciale en a même profité pour s’offrir un court jam avec son batteur vers la fin de la chanson Bobépine.
C’était également une chance inouïe de pouvoir réécouter live les airs de Terre promise, Mon Ange, N’importe quoi, Motel 117, ainsi que les grands succès Loadé comme un gun et Les Boys (en hommage à la saga québécoise du même nom, sortie en 1997). D’entendre la foule accompagner l’artiste dans ses paroles rappelle chaque fois combien la musique est un des éléments les plus rassembleurs qui existent.

Au plaisir, Éric!
Après un rappel puissamment scandé par ses supporteurs, Éric est revenu sur scène pour les régaler non pas d’une, mais bien de trois chansons, faisant preuve d’une grande générosité envers son public. Les paroles et mélodies de Je rêve encore, Un beau grand slow et Ma gueule ont marqué la fin d’un spectacle réussi. Parions que les populaires Martin Deschamps et Denis Bouchard seraient bien d’accord comme nous n’avons pas manqué de remarquer leur présence aux balcons hier soir, hi hi.