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Alain Caron et l’Orchestre national de Jazz de Montréal

Des cuivres cracheurs de feu et une batterie survoltée!

Alain Caron
Crédit photo : Martin Postel Vinay/Mattv

Par : Sylvie Tardif

Le bassiste Alain Caron et l’Orchestre national de jazz de Montréal présentaient un concert le 20 mars dernier à la Cinquième Salle de la Place des Arts. Il va sans dire, un orchestre de jazz, ça décoiffe!

Connu comme l’un des membres fondateurs du groupe de jazz fusion UZEB avec lequel il a enregistré dix albums entre 1981 et 1990, Alain Caron se faisait inviter par le prestigieux WDR big band de Cologne (Allemagne) pour une série de concerts en 2005. Alain Caron et l’Orchestre national de jazz de Montréal revisitent ce répertoire en compagnie du batteur Paul Brochu, du pianiste John Roney et du guitariste Nicolas Ferron, sous la direction de Marianne Trudel.

Les amateurs de jazz reconnaissent immédiatement le style du bassiste électrique qui a joué pendant le concert sur un instrument à 6 cordes « fretless » de même que sur une basse avec frettes. Son style est alors différent. Si Alain Caron est d’une énergie plus suave sur l’instrument « fretless », il accompagne le rythme quand il joue sur la basse avec frettes. Il est impressionnant de constater la maîtrise de ce musicien hors norme qui joue de son instrument comme si c’était facile, avec liberté et fluidité.

Alain Caron Orchestre national de jazz de Montréal
Crédit photo : Martin Postel Vinay/Mattv

Sous la direction de Marianne Trudel, les musiciens ont interprété les compositions d’Alain Caron, arrangées par le New-Yorkais Michael Abene, avec un dynamisme incroyable. Les pièces donnaient la place au bassiste, bien entendu, mais également tantôt à un trompettiste, tantôt au piano, tantôt à la guitare. Les solos ont été applaudis chaudement par un public ravi. Le saxophoniste Alexandre Côté fut absolument époustouflant dans la pièce P.A.C. Man alors qu’il nous impressionna avec son saxophone basse dans la pièce Fat Cat. Ce saxophone basse sonne vraiment bas. Le public était subjugué!

Paul Brochu est d’une énergie sans fond alors que John Roney fait de la magie aux claviers. Les pièces jouées qu’il s’agisse de Lower East Side, Fingerprints, The F File, Infinite, Pole position ou Slam the Clown, nous traversaient le corps. La musique écoutée en concert en vaut vraiment la peine.

Marianne Trudel
Crédit Photo : Martin Postel-Vinay/MatTv

Alain Caron est sans contredit l’un des plus grands bassistes actuels. Il a d’ailleurs été décoré de l’Ordre du Canada pour sa contribution au jazz contemporain en 2018. Ce concert le mettait à l’honneur et l’ovation debout, tant pour sa performance que celle de l’orchestre, était pleinement méritée.

Pour suivre la carrière d’Alain Caron, n’hésitez pas à visiter son site Web. Le site Web de l’Orchestre national de jazz de Montréal n’est pas en reste. Vous y trouverez la programmation du band et les albums auxquels il a participé. Le prochain spectacle de l’orchestre tombe le 15 avril prochain, j’y serai. Quant à Alain Caron, j’espère le revoir bientôt.

Crédit photo : Martin Postel Vinay/Mattv