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FIJM 2025: Wynton Marsalis du Jazz at Lincoln Center Orchestra

Pour Wynton Marsalis, le jazz est un discours engagé!

trompettiste à la Maison symphonique
Crédit photo : Martin Paquin /Mattv

Par : Sylvie Tardif

Il revenait au Jazz at Lincoln Center Orchestra dirigé par Wynton Marsalis de faire l’ouverture de l’édition 2025 du Festival international de jazz de Montréal en présentant un concert sans entracte à la Maison symphonique de la Place des Arts le 25 juin dernier.

musiciens qui jouent de la trompette
Crédit Photo : Martin Paquin /Mattv

Si Wynton Marsalis est un trompettiste, chef d’orchestre et compositeur de renommée mondiale, en musique classique comme en musique jazz, son orchestre n’est pas en reste. Plusieurs de ses musiciens possèdent l’oreille absolue et sont également des compositeurs aguerris. L’ensemble d’une quinzaine de musiciens arborant l’habit bleu marine était donc non seulement splendide, mais il était excellent. Nous avons eu droit à des pièces ayant marqué l’histoire du jazz tout comme à des compositions contemporaines.

musicien à la Maison symphonique
Crédit photo : Martin Paquin /Mattv

Dès la 2e pièces du concert, Wynton Marsalis et le JLCO nous ont donné des frissons en interprétant Fables of Faubus de Charles Mingus dans laquelle les voix scandent : « Oh Lord, don’t let ’em shoot us! Oh Lord, don’t let ’em stab us… » véritable dénonciation de la violence raciale et politique. Nous avons ensuite eu droit à la pièce Alabama composée par John Coltrane en 1963 à la suite de l’attentat à la bombe contre une église baptiste à Birmingham (Alabama) qui tua quatre fillettes afro-américaines. C’est une pièce grave, douloureuse et digne par le phrasé lancinant du saxophone.

spectacle du Festival international de jazz de Montréal
Crédit Photo : Martin Paquin /Mattv

Le JLCO a ensuite interprété une pièce intitulée 2/3’s Adventure ou Two-Three’s Adventure, une composition de Carlos Henriquez, leur contrebassiste. Cette pièce allie jazz et influence afro-latine. Légèreté et chaleur étaient à l’honneur grâce à la présence rythmée de la contrebasse. Le solo de Henriquez, comme tous les solos de la soirée, a été accueilli par des applaudissements spontanés et enthousiastes. Nous avons également eu le bonheur d’entendre le 7e mouvement intitulé March Past de la Canadiana Suite d’Oscar Peterson et Yes Sir, That’s My Baby, un classique qui mêle espièglerie, romantisme et swing joyeux.

Pour clore ce concert de musique jazz et de réflexions politiques, Wynton Marsalis et le Jazz at Lincoln Center Orchestra nous ont offert, en rappel, la pièce Third Quarter, une composition originale de Paul Nedzela, le saxophoniste baryton de l’orchestre. Pour la programmation du Festival international de Jazz de Montréal qui vient donc de commencer avec brio, cliquez ici.

Crédit photos : Martin Paquin /Mattv