L’élégance de la clarinette!
Par : Sylvie Tardif
La clarinettiste Virginia Frigault-MacDonald et l’Orchestre national de jazz de Montréal présentait un concert le 19 avril dernier à la Cinquième salle de la Place des Arts.
La clarinettiste Virginia Frigault-MacDonald, lauréate d’un prix Juno, s’est imposée comme une étoile montante de sa génération. Reconnue pour son approche dynamique de la clarinette, Virginia Frigault-MacDonald joue de façon très naturelle, comme si elle ne faisait qu’un avec sa clarinette. Elle est toute jeune pourtant elle connaît manifestement tous les codes de son art et de la musique jazz.
Ce concert lui est dédié puisqu’elle interprétera en grande première mondiale la pièce intitulée Virginia Suite ou Starbirth de Jean-Nicolas Trottier, écrite spécialement pour elle. Elle interprètera également d’autres pièces de son répertoire, Searching en ouverture et Up High Down Low en rappel.
Les nombreux mouvements de l’œuvre de Jean-Nicolas Trottier réfèrent à la luminosité de l’artiste et à l’espace des étoiles dans l’univers, par métaphore. Un mouvement, celui du vide ou du chaos, est particulièrement étrange et difficile à interpréter. Les musiciens ont fait preuve d’une grande intelligence. Le public accueillait chacun des mouvements avec attention et applaudissait les musiciens mis en valeur. C’était une belle soirée de jazz offerte par l’orchestre et sa soliste.
Le musicien et compositeur Jean-Nicolas Trottier a dirigé l’orchestre au cours de ce concert. Au piano, on a retrouvé la magnifique Marianne Trudel. Aux saxophones, Jean-Pierre Zanella et Alexandre Côté seront mis en valeur de même que la contrebasse jouée par Rémi-Jean LeBlanc. La batterie de Kevin Warren reste infatigable une fois de plus.
Ce concert mettait à l’honneur une extraordinaire clarinettiste et l’ovation debout, tant pour sa performance que celle de l’orchestre, était pleinement méritée. Virginia Frigault-MacDonald s’est produite dans toutes les grandes salles de jazz de Toronto et a récemment effectué une tournée en Europe. Elle fait partie des rares musiciennes de jazz à demeurer fidèle au jazz traditionnel, héritage parternel peut-être. Il convient de rappeler que le papa de l’artiste est nul autre que le saxophoniste jazz Kirk MacDonald.
Pour suivre la carrière de Virginia Frigault-MacDonald, n’hésitez pas à visiter son site web. Le site web de l’Orchestre national de jazz de Montréal n’est pas en reste. Vous y trouverez la programmation du band et les albums auxquels il a participé. Nous avons du talent à revendre à Montréal, il faut en profiter!